- Les végétariens et les végans ont connu une réduction moyenne du taux de cholestérol total de 7 % par rapport aux personnes omnivores.
- Le mauvais cholestérol chute pour sa part en moyenne de 10 %.
- Une personne qui a suivi un régime à base de plantes pendant 5 ans réduit ses risques de maladies cardiovasculaires de 7 %.
De plus en plus de personnes s'intéressent aux régimes végan et végétarien pour diverses raisons, notamment pour la santé. Et bonne nouvelle : une méta-analyse, publiée dans la revue European Heart Journal, confirme que ces alimentations centrées sur les plantes réduisent les risques de maladies cardiaques et de mauvais cholestérol.
Maladie cardiovasculaire : des risques moindres grâce aux régimes à base de plantes
Pour déterminer les effets du véganisme et du végétarisme sur le cœur, les chercheurs ont repris 30 études représentant 2.372 participants. Les régimes ont été suivis entre 10 jours et 5 ans, avec une moyenne de 29 semaines. Les résultats ont montré que les personnes qui adoptent ce type d'alimentation affichent des niveaux plus faibles de cholestérol et de graisses dans le sang, réduisant ainsi les risques de maladies cardiovasculaires.
"Nous avons constaté que les régimes végétariens et végétaliens étaient associés à une réduction de 14 % de toutes les lipoprotéines obstruant les artères, appelées apolipoprotéine B. Cela correspond à un tiers de l'effet de la prise de médicaments hypocholestérolémiants tels que les statines, et entraînerait une diminution de 7 % du risque de maladie cardiovasculaire chez une personne qui a suivi un régime à base de plantes pendant cinq ans", explique la Dr Ruth Frikke-Schmidt, médecin-chef au Rigshospitalet de Copenhague (Danemark) et responsable de ces travaux.
De plus, des baisses moyennes du mauvais cholestérol de 10 % et de 7 % pour le cholestérol total ont été enregistrées.
Végan, végétarien : bon pour le cœur et la planète
"Si les gens commencent à manger végétariens ou végétaliens dès leur plus jeune âge, le potentiel de réduction du risque de maladies cardiovasculaires causées par des artères obstruées est considérable. Surtout, nous avons trouvé des résultats similaires à travers les continents, les âges, les différentes gammes d'indice de masse corporelle et parmi les personnes dans différents états de santé", ajoute l'experte dans un communiqué.
Des précédents travaux ont montré que si les populations des pays à revenu élevé adoptent des alimentations à base de plantes, les émissions nettes de gaz à effet de serre pourraient réduire de 35 à 49 %. "Les régimes à base de plantes sont des instruments clé pour transformer la production alimentaire en des formes plus durables sur le plan environnemental, tout en réduisant le fardeau des maladies cardiovasculaires. Nous devrions avoir une alimentation variée, riche en végétaux, pas trop, et étancher notre soif avec de l'eau", conclut la professeure Frikke-Schmidt.