Un Français sur trois est en surpoids, dont 15% en situation d’obésité. C’est aujourd’hui un problème de santé publique de premier plan. Les campagnes d’information et de sensibilisation sont nombreuses. Mais les Français ont-ils intégré ces messages ? Connaissent-ils bien l’obésité ? C’est la question que s’est posée le groupe Pasteur Mutualité, qui publie un sondage à l’occasion de son colloque « L’obésité à tous les âges » le 22 novembre prochain.
65% des Français considèrent que l’obésité est bel et bien « un problème majeur de santé publique ».75 % d'entre eux la jugent préoccupante. Les sondés sont également une majorité à désigner les mêmes causes pour l’obésité : une alimentation « trop grasse et trop sucrée » (76%), la sédentarité (75%). Ils pensent d’ailleurs à la quasi-unanimité que pratiquer du sport ou une activité physique aide à la bonne santé et à lutter contre l’obésité. Le groupe Pasteur Mutualité salue dans un communiqué l’efficacité des politiques publiques. La campagne « Manger, Bouger » - mise en place depuis 2011 dans le cadre du Programme National Nutrition Santé – sensibilise particulièrement à l’obésité causée par une mauvaise alimentation.
Stigmatisation des obèses
Mais le grand public méconnaît les risques asscociés à l’obésité. Ce sondage le met particulièrement en valeur. Certes, ils sont une majorité (86%) à évoquer spontanément le risque accru d’accident vasculaire-cérébral et d’hypertension lié à un surpoids. Mais seule la moitié cite le diabète et le cholestérol. De même, un quart des sondés considère la dépression et l’isolement comme des facteurs associés. Les jeunes semblent un peu plus conscients : ils sont 34% à en parler.
D'ailleurs, le Groupe de Réflexion sur l’Obésité et sur le Surpoids (GROS) dénonce une stigmatisation générale des obèses. Le grand public comme les professionnels de santé ont tendance à renvoyer les obèses à leur condition physique, sans chercher les causes des problèmes ailleurs. Les facteurs génétiques psychologiques ou sociaux ne sont que très rarement cités. Haute Autorité de santé britannique, le NICE, avait édicté des recommandations en octobre dernier pour répoondre aux idées reçues.