Après avoir alerté sur la présence de bisphénol A dans les vêtements de sport, le Center for Environmental Health (CEH) a envoyé, le mercredi 17 mai, des avertissements légaux à huit marques de tenues de sport, d’après CNN. Les leggings, les soutiens-gorge, les t-shirts et les shorts de ces enseignes peuvent exposer les consommateurs à des niveaux de bisphénol A (BPA) jusqu'à 40 fois supérieurs aux limites recommandées. C’est ce que l’organisation à but non lucratif, œuvrant pour protéger les enfants et les familles contre les produits chimiques nocifs, avait averti en octobre dernier.
Le bisphénol A, un perturbateur endocrinien présent dans les vêtements de sport
Leur enquête avait révélé que la présence de bisphénol A avait été identifiée dans des vêtements à base de polyester et d'élasthanne, y compris dans des chaussettes pour bébés. Selon le centre de lutte contre le cancer Léon Bérard, cette substance chimique de synthèse est un perturbateur endocrinien. Elle imite les œstrogènes et peut perturber le fonctionnement normal de l'organisme, notamment le métabolisme, la croissance et le développement, ainsi que la reproduction, a précisé le Center for Environmental Health.
Cette substance "peut être absorbée par la peau et se retrouver dans la circulation sanguine"
"Même de faibles niveaux d'exposition pendant la grossesse ont été associés à une série de problèmes de santé chez les enfants. Ces problèmes comprennent un développement anormal des glandes mammaires et des ovaires qui peut augmenter la probabilité de développer un cancer du sein ou de l'ovaire plus tard dans la vie", a expliqué Jimena Díaz Leiva, directrice scientifique du CEH.
"Les gens sont exposés au BPA par ingestion ou par absorption par la peau. Des recherches ont montré que le BPA peut être absorbé par la peau et se retrouver dans la circulation sanguine après avoir manipulé des tickets de caisse pendant quelques secondes ou quelques minutes. Les soutiens-gorge et les t-shirts de sport sont portés pendant des heures et on est censé transpirer avec, il est donc inquiétant de trouver des niveaux aussi élevés de BPA dans nos vêtements", a déclaré Kaya Allan Sugerman, directeur du programme sur les menaces toxiques illégales au CEH.