En France, plus d’un million de personnes sont touchées par la maladie d’Alzheimer et autres démences, selon Santé Publique France. Alzheimer est la pathologie neurodégénérative la plus connue et la plus fréquente de l'hexagone. Elle est en partie due à la formation de plaques de protéines - appelées plaques amyloïdes - autour des neurones qui les empêchent, entre autres, de bien fonctionner. Mais, comme pour toutes les maladies et les troubles neurodégénératifs, les scientifiques en connaissent encore mal les causes et travaillent pour mieux les identifier.
Une protéine à l’origine du développement des maladies neurodégénératives
Ainsi, une étude récemment publiée dans la revue scientifique Nature, apporte un nouvel élément de compréhension : le développement de troubles neurodégénératifs pourrait être dû à une protéine appelée ARL6IP1.
Lors de leurs travaux, les scientifiques ont étudié le réticulum endoplasmique (RE) chez des souris. Celui-ci participe au bon repliement des protéines qui viennent d'être synthétisées et au métabolisme cellulaire, en synthétisant des lipides et en stockant le calcium. Il rend aussi inoffensives les toxines qui sont entrées dans la cellule.
“Chez les souris qui ne possèdent pas la protéine ARL6IP1, nous pouvons voir que le RE se dilate et dégénère à mesure que les cellules vieillissent, explique Christian Hübner, l’un des auteurs de cette étude. Cela conduit à une accumulation de protéines mal repliées ou d'amas de protéines, qui ne sont plus éliminées dans la cellule. En conséquence, les cellules nerveuses en particulier, qui ne se renouvellent pas aussi rapidement que les autres cellules du corps, meurent, provoquant les symptômes cliniques chez les patients affectés et les souris génétiquement modifiées.”
Des recherches supplémentaires pour comprendre les maladies neurodégénératives
Lors de précédents travaux, les chercheurs avaient démontré le rôle de la FAM134B dans le développement de troubles neurodégénératifs. Avec cette nouvelle publication, ils vont donc plus loin et affirment que deux protéines seraient responsables : FAM134B et ARL6IP1.
Des travaux supplémentaires seront nécessaires pour déterminer si les neurones ou d’autres types de cellules pourraient aussi être à l’origine du développement des maladies neurodégénératives.