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Addiction

Alcoolisme : l'usage des tests génétiques pourrait améliorer la prévention

Selon une étude récente, l'utilisation de tests génétiques pourrait améliorer la prévention et le traitement de l'alcoolisme en permettant une meilleure évaluation du risque individuel.

Alcoolisme : l'usage des tests génétiques pourrait améliorer la prévention Pogonici/istock




L'ESSENTIEL
  • L'utilisation des résultats des tests génétiques pourrait aider à améliorer les stratégies de prévention et de traitement de l'alcoolisme, selon une étude menée par Rutgers University.
  • La majorité des participants ont déclaré qu'ils ajusteraient leurs comportements, comme réduire leur consommation d'alcool, si leurs scores montraient un risque élevé de dépendance.
  • Toutefois, les chercheurs rappellent que les tests génétiques ne fournissent qu'une indication de risque et ne doivent pas être utilisés comme seule méthode de prévention.

L'alcoolisme est un problème majeur de santé publique dans le monde entier. L'identification des personnes à risque élevé de développer une dépendance pourrait aider à prévenir la maladie avant qu'elle s'installe. Les tests génétiques pourraient être une solution d'y parvenir, selon une recherche présentée dans la revue American Journal of Medical Genetics.

Risque génétique d'alcoolisme : ils sont bien compris pour le grand public

Les scientifiques de Rutgers University qui ont travaillé sur cette étude, ont recruté 325 étudiants. Ils leur ont fourni différents niveaux d'informations sur les troubles liés à la consommation d'alcool et sur la manière dont la génétique affecte le risque de dépendance. Ils leur ont ensuite demandé comment ils réagiraient en apprenant qu'ils avaient des tendances génétiques élevées, moyennes et faibles à l'alcoolisme. La majorité des participants ont déclaré qu'ils ajusteraient leurs comportements, comme réduire leur consommation d'alcool, si leurs scores génétiques montraient un risque élevé de dépendance.

"La compréhension des résultats des tests était élevée. La détresse psychologique (liée à la découverte du risque, NDLR) est restée à des niveaux gérables. La grande majorité des individus ont indiqué qu'ils prendraient des mesures pour réduire leur risque s'ils apprenaient qu'ils présentaient un risque génétique élevé et, heureusement, rien n'indiquait que les gens interpréteraient les scores de faible risque comme une invitation à prendre moins de précautions", explique Danielle Dick, auteure de ces travaux, dans un communiqué repris par Neuroscience News.

Addiction : les résultats du test génétique ne se suffisent pas à eux même

Les scores de risque génétique pourraient être particulièrement utiles dans les situations où il y a des antécédents familiaux de dépendance. En intégrant ces scores de risque dans les futures stratégies de prévention de l'addiction, les professionnels de la santé pourraient apporter des conseils et une aide ciblée aux personnes à risque élevé, ainsi qu'améliorer l'efficacité des traitements. Cependant, il est important de noter que les tests génétiques ne fournissent qu'une indication de risque et ne doivent pas être utilisés comme seule méthode de prévention ou de traitement.

En effet, sur d'autres aspects santé, il a été observé que connaître ses risques ne suffit pas toujours à modifier ses habitudes. "Les premières études suggèrent que recevoir des informations sur ces risques génétiques pour les maladies cardiaques, le cancer du poumon et le diabète n'incite pas les gens à changer leur comportement. Amener les gens à modifier leur comportement est difficile", prévient l'experte. "Leur fournir de bonnes informations sur les risques n'est que la première étape. Nous devons ensuite connecter les individus aux ressources et au soutien pour les aider à réduire les risques. C'est ce sur quoi mon équipe travaille actuellement : aider les gens à comprendre leur risque de dépendance, comment ils peuvent réduire ce risque et éviter de développer des problèmes", conclut Danielle Dick.

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