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Infection bactérienne

Une maman a failli mourir d'une bactérie mangeuse de chair après son accouchement

Par Sophie Raffin

Quelques jours après son accouchement, une Britannique de 27 ans a failli mourir d’une fasciite nécrosante, une infection rare de la peau provoquée par des bactéries surnommées mangeuses de chair.

Charleigh Chatterton a accouché le 22 avril 2023 d'une petite fille.
Six jours plus tard, elle a développé une éruption cutanée et des symptômes grippaux : les examens ont révélé qu'elle souffrait d'une infection rare et mortelle, appelée Fasciite nécrosante.
Elle a dû être opérée en urgence pour endiguer l'infection causée par des bactéries mangeuses de chair.

Le 22 avril 2023, Charleigh Chatterton, Britannique de 27 ans, a vécu l’un des plus beaux jours de sa vie : elle a donné naissance à sa fille Alessia sans aucune complication. Mais six jours plus tard, la jeune mère voyait ses jours menacés par des bactéries mangeuses de chair. 

Fasciite nécrosante : "mes chances de survie étaient minces"

Alors que son bébé n’avait pas encore une semaine, Charleigh Chatterton a commencé à développer une éruption cutanée "aussi chaude au toucher qu'une bouilloire bouillie" et de graves symptômes de grippe. Sur les conseils des sages-femmes, la jeune mère s’est rendue à l’hôpital. Les premiers examens ne révélaient rien d’inquiétant, mais son état de santé continuait à se dégrader rapidement.

Alors que la maman avait des difficultés à rester consciente, un scanner a révélé des poches de gaz sous ses tissus. Les médecins ont alors pu mettre un diagnostic sur son mal : une fasciite nécrosante. Il s’agit d’une infection rare des tissus mous mortelle et rapidement évolutive. Elle peut être causée par différentes bactéries, dont le streptocoque du groupe A. Elle touche généralement les personnes dont le système immunitaire est affaibli par une maladie (cirrhose, diabète, obésité, lupus), des traitements médicamenteux (chimiothérapie) ou encore des événements comme un accouchement ou une opération.

Les premiers signes sont comme pour Charleigh des symptômes pseudo-grippaux et une éruption cutanée. Ils peuvent être suivis par des vomissements et un gonflement des zones touchées, avant que les bactéries responsables ne se propagent dans le corps, provoquant des étourdissements et de la confusion. Sans prise en charge rapide, la maladie peut entraîner des complications comme un empoisonnement du sang (septicémie) et une défaillance d'organes.

"Les médecins ont dit que mes chances de survie étaient minces. Je pense que j'ai été diagnostiquée juste à temps", a confié la patiente à la BBC. "J'avais tellement peur que je ne pensais pas pouvoir un jour voir ma fille", a-t-elle ajouté dans les pages du Mirror.

Bactérie mangeuse de chair : “je trouve toujours cela assez difficile psychologiquement”

Dès le diagnostic établi, la jeune maman a été immédiatement opérée afin de retirer les tissus morts et d'empêcher la propagation des bactéries mangeuses de chair.

Elle a ensuite été maintenue sous sédation pendant trois jours. Elle s'est réveillée avec deux grosses plaies à l'estomac, qui ont dû être laissées ouvertes durant six jours pour aider son corps à récupérer de l’infection. 

La Britannique a finalement pu quitter l'hôpital au bout de deux semaines et retourner auprès de son nouveau-né.

"Je trouve toujours cela assez difficile psychologiquement, mais physiquement, je vais très bien. J'ai de grosses cicatrices et des lésions nerveuses, mais je me sens tellement chanceuse. Je suis là et c'est tout ce qui compte”, a dit Charleigh Chatterton à la BBC. Elle a pris la parole afin de mieux faire connaître les signes de cette maladie. "Je veux juste faire passer le message, car la plupart des gens n'en ont jamais entendu parler et un diagnostic précoce peut faire la différence entre la vie et la mort", a-t-elle déclaré.