- Des chercheurs ont mis au point une intelligence artificielle capable de prédire les naissance prématurées dès 31 semaines de gestation.
- L'IA prédit les naissances prématurées avec plus de précision que les autres méthodes, selon les chercheurs.
- Leur outil pourrait aider à développer des applications pouvant prédire les naissances prématurées au début de la grossesse et améliorer la prise en charge.
Les naissances prématurées constituent une cause majeure de mortalité infantile à travers le monde et sont associées à un risque accru de handicaps chez les enfants nés avant la 37e semaine de gestation. Pour améliorer la prise en charge de ces grossesses à risque, une équipe de chercheurs de l'École d'ingénieurs McKelvey de l'Université Washington à St. Louis (USA) a développé une intelligence artificielle (IA) capable de prédire les naissances prématurées.
Prématurité : une IA peut prédire les risques dès 31 semaines
L'IA qui s'appuie l'apprentissage profond (c'est-à-dire que la machine est capable d'apprendre par elle-même), analyse des informations cliniques comme l'âge de la mère, le poids, la présence de saignements ainsi que des mesures d'électrohystérogrammes (EHG) de 30 minutes. Il s'agit de l’enregistrement de l’activité électrique de l’utérus, une procédure courante dans la surveillance des grossesses à risque.
En s'entraînant avec les données de 159 femmes enceintes d'au moins 26 semaines, l'outil est parvenu à prédire des risques de naissance prématurée dès la 31e semaine de gestation. "L'algorithme d'apprentissage profond a obtenu de meilleures performances que les autres méthodes et a fourni un bon moyen de combiner les données EHG avec des informations cliniques", explique Uri Goldsztejn, l'un des chercheurs dans un communiqué repris par Neuroscience News.
Une découverte pouvant réduire les risques d'accouchement prématuré
L'équipe américaine a, par ailleurs, remarqué que son algorithme était efficace également avec des enregistrements EHG de moins de 30 minutes. L'outil pourrait ainsi être plus facile à employer et éventuellement utilisable à domicile, selon elle.
Les scientifiques, précisent aussi dans leur article paru dans la revue Plos One, qu'ils comptent poursuivre leurs recherches pour développer un appareil capable d'enregistrer les mesures d'EHG et de collecter des données cliniques auprès d'un plus grand nombre de femmes enceintes afin de perfectionner leur outil de prédiction. Ils espèrent que leurs travaux permettront de développer des applications capables d'identifier les naissances prématurées dès le début de la grossesse afin d'améliorer leur prise en charge et réduire les risques pour les mamans et les bébés.