- Les hommes sont considérés comme plus compétitifs que les femmes. Mais une étude déconstruit cette idée préconçue.
- Dans des situations où les ressources ne sont pas réparties de manière égale entre les individus, les chercheurs ont découvert que les femmes affichent une plus grande concurrence intrasexuelle.
- De plus, les femmes étaient plus susceptibles de participer à des formes indirectes de compétition comme les commérages.
Les hommes seraient très compétiteurs alors que les femmes seraient moins préoccupées par les questions de rivalité. Cette idée courante est remise en question par l'étude de chercheurs américains et canadiens présentée dans Scientific Reports.
Les femmes peuvent être plus compétitives que les hommes
Pour déterminer si le goût de la compétition était véritablement une caractéristique masculine, les chercheurs ont réuni 596 personnes des deux sexes. Les participants étaient mariés, avaient au moins un enfant et provenaient de trois pays (États-Unis, Inde, Mexique). L'équipe les a interrogés sur leur façon de réagir dans des situations où les ressources ne sont pas réparties de manière égale, créant ainsi une inégalité entre les individus, et surtout pour leur progéniture.
Face à de tels scénarios, les femmes se montrent beaucoup plus compétitrices que les hommes, surtout entre elles. Par ailleurs, elles étaient plus susceptibles d'éprouver de l'envie ou du ressentiment envers celles qui avaient plus de ressources.
"Ces résultats suggèrent que les femmes peuvent être encore plus compétitrices que les hommes dans des contextes où des ressources importantes liées à la réussite de la reproduction sont en jeu", écrivent les auteurs Joyce F.Benenson et Henry Markovits.
La compétition chez les femmes est plus subtile
Si les femmes ont tendance à être plus compétitrices lorsqu'il s'agit de concurrence pour les ressources, elles utilisent des méthodes "plus subtiles" que les hommes pour parvenir à leurs fins. Elles ne semblent pas chercher un affrontement direct avec leurs rivales, mais plutôt à contrecarrer leurs efforts. L'étude montre que la gent féminine est plus susceptible de participer à des formes indirectes de compétition comme les commérages ou le lancement de rumeurs.
Ces résultats remettent en question les concepts traditionnels considérant que les hommes sont naturellement plus compétiteurs que les femmes. Ils suggèrent donc que la compétitivité ne doit pas être considérée comme liée au sexe, mais plutôt comme dépendante du contexte.
Comprendre les différences entre les deux genres dans la compétition pourrait être bénéfique pour les relations en milieu de travail et les pratiques parentales.