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Loi

Les conseils "santé" des influenceurs sous surveillance

Par Mathilde Debry

La nouvelle loi sur les influenceurs a définitivement été adoptée par l'Assemblée Nationale et le Sénat. Une grande partie de son contenu touche à la santé. 

Tirachard / istock.
Une nouvelle loi française va désormais encadrer ce que peuvent vendre les influenceurs sur leurs réseaux sociaux.
La promotion de nombreux actes et de produits liés à la santé sera interdite.
En cas de non-respect de cette nouvelle loi, la sanction est de deux ans d’emprisonnement et 300.000 euros d’amende.

Thé laxatif, pilules pour resserrer les parois vaginales, collants amaigrissants... Alors que les influenceurs pouvaient jusqu’ici vendre tout et n’importe quoi sur leurs réseaux sociaux, une nouvelle loi française va désormais encadrer la promotion de nombreux produits ou actes liés à la santé.

Interdiction de la promotion "des actes de santé"

Le texte officialise ainsi l’interdiction de la promotion "des actes de santé, de médecine, de chirurgie esthétique et d’abstention thérapeutique", ainsi que "des produits contenant de la nicotine", comme par exemple les cigarettes électroniques et les puff.

Plus possible non plus de faire la promotion de produits qui promettent par exemple miraculeusement de guérir du cancer, du diabète ou de perdre du poids.

Afin de limiter la propagation du trouble mental appelé "dysmorphophobie", les influenceurs auront aussi désormais "l’obligation de mentionner sur les vidéos et les photos lorsqu'elles sont retouchées, et si les représentations d’une silhouette ou d’un visage sont produites par l’intelligence artificielle".

Enfin, pour lutter contre les addictions, il n’est désormais plus permis de faire de la publicité pour les jeux d’argent sur les plateformes qui ne permettent pas d’exclure les mineurs.

Deux ans d’emprisonnement et 300 000 euros d’amende

Même les influenceurs qui vivent à Dubai sont visés, car le texte encadre tous ceux qui parlent à un public français. En cas de non-respect de cette nouvelle loi, la sanction est de deux ans d’emprisonnement et 300.000 euros d’amende.

"Avec cette proposition de loi adoptée à l’unanimité, la France est le premier pays européen et un des premiers pays au monde à proposer un cadre complet de régulation du secteur de l’influence commerciale", conclut le ministère de l’Economie dans un communiqué.