En France, environ 600.000 personnes souffre d'épilepsie, dont la moitié a moins de 20 ans, selon l’Assurance Maladie. Le traitement de cette maladie chronique repose sur la prise de médicaments antiépileptiques. "Mais pour environ un quart des patients, ces médicaments sont insuffisamment inefficaces et des crises d'épilepsie persistent. Une intervention chirurgicale (neurochirurgie, radiochirurgie du cerveau ou thermocoagulation) peut alors être envisagée."
Un taux de survie plus élevé chez les enfants épileptiques ayant été opérés
D’après une récente étude, après cette opération, le risque de décès prématuré chez les enfants serait réduit de plus de 80 %. Pour parvenir à cette conclusion, ils ont comparé le taux de survie de 18.292 patients, âgés de 0 à 17 ans, atteints d’une épilepsie pharmacorésistante. Au total, 10.240 jeunes participants prenaient seulement des médicaments anticonvulsivants, 5.019 patients avaient recours à des traitements anticonvulsivants et à la stimulation du nerf vague. Et enfin, 3.033 enfants consommaient des médicaments anticonvulsivants et avaient bénéficié d’une chirurgie crânienne.
"Les chances de survie au-delà de 10 ans pour les patients suivant le traitement médical étaient de 89,27 %, de 92,65 % pour ceux ayant recours aux traitements anticonvulsivants et à la stimulation du nerf vague et de 98,45 % pour les volontaires bénéficiant de l’intervention chirurgicale", peut-on lire dans les résultats publiés dans la revue The Lancet Child & Adolescent Health.
Épilepsie : la chirurgie, "un traitement sûr et efficace même chez les enfants de moins de 3 mois"
"La sous-utilisation catastrophique de la chirurgie de l'épilepsie peut directement conduire à des décès prématurés évitables chez les enfants épileptiques chaque année. La chirurgie de l'épilepsie est reconnue comme un traitement sûr et efficace, même chez les enfants de moins de 3 mois. Nous devons améliorer l'orientation précoce vers une évaluation complète de l'épilepsie afin de limiter les effets néfastes des crises continues sur le cerveau en développement et de réduire le délai avant l'intervention chirurgicale. Nous montrons que la vie des enfants peut en dépendre", a déclaré Sandi Lam, auteur principal de l’étude, dans un communiqué.
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