- Même si les parents sortent fumer sur le porche d’entrée, cela est néfaste pour les enfants.
- 6 enfants sur 10 avaient des résidus de nicotine dans les cheveux.
- Le tabagisme passif augmente les risques de plusieurs maladies chez les enfants, notamment les crises d’asthme ou les otites récidivantes.
Chaque année, il y a entre 3.000 et 5.000 décès liés au tabagisme passif en France, selon le ministère de la Santé. Il s’agit donc d’un risque très élevé sur la santé. Pour préserver leurs enfants, certains parents fumeurs s’interdisent de le faire à l’intérieur de leur domicile et sortent sur le porche d’entrée. Mais, selon une nouvelle étude publiée dans la revue International Journal of Environmental Research and Public Health, cette précaution ne serait pas suffisante.
6 enfants sur 10 ont de la nicotine dans les cheveux
"Fumer sur le porche ou près des fenêtres ne protège pas autant que nous le pensions, explique Laura J. Rosen, professeur à l'Université de Tel Aviv et autrice de cette étude. Nos [travaux] montrent que les enfants sont toujours exposés à la fumée de tabac même dans ces zones restreintes.” Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont étudié les échantillons de cheveux d’enfants de parents fumeurs qui ne le faisaient que sur le porche d’entrée de leur domicile. Résultat : de la nicotine a été détectée chez six enfants sur dix.
Éviter de fumer à moins de 10 mètres des enfants
"Dans la société, la réduction du tabagisme parental et assurer le bien-être des enfants, des femmes enceintes et de toutes les populations vulnérables doivent être des priorités, assure Laura J. Rosen. Il est temps d'éloigner tout le monde des risques d'exposition à la fumée de tabac.” En extérieur, les chercheurs recommandent d'éviter de fumer à moins de 10 mètres des enfants. Les effets du tabagisme passif peuvent avoir de graves conséquences chez l’enfant, notamment une augmentation des risques d’infections respiratoires basses (+ 70 % si la mère fume), d’otites récidivantes (+ 50 % si les deux parents fument), de crises d’asthme, de retard de croissance intra-utérin et de petit poids de naissance, de mort subite du nourrisson (risque doublé), etc.