On parle de Covid long lorsqu’un des symptômes de la maladie se prolonge au-delà de quatre semaines après le début de l’infection. Le patient peut alors souffrir de signes prolongés comme une fatigue, des troubles respiratoires et digestifs, des problèmes oculaires ou encore des anomalies des sens.
Dans une récente étude, des chercheurs ont évalué la durée des manifestations dues à un Covid long. Selon leurs résultats publiés dans la revue British Medical Journal (BMJ), un patient sur six souffre toujours d’un Covid long deux ans après la maladie.
Des symptômes persistants deux ans après l’infection à la Covid-19
Dans le cadre de cette recherche, les scientifiques ont recruté 1.106 patients vivant près de Zurich en Suisse ayant été touchés par la Covid-19 entre le 6 août 2020 et le 19 janvier 2021. Cette étude a eu lieu avant le début des campagnes de vaccination anti-coronavirus, donc aucun des volontaires n’a été vacciné. Près de 86 % des patients étaient symptomatiques lors de la phase aiguë de l’infection et 4,3 % ont été hospitalisés.
Pour évaluer la durée ainsi que la gravité des symptômes liés au Covid long, les participants ont répondu à des questionnaires 6, 12, 18 et 24 mois post-infection.
18 % des patients non vaccinés ont présenté un Covid long
Selon les résultats, la proportion de volontaires affirmant ne pas s’être rétablis a diminué au fil des mois. Elle était de 18,5 % à 12 mois et de 17,2 % à 24 mois. Toutefois, 5,2% des participants ont déclaré que leur état de santé s’était détérioré 24 mois après avoir contracté le coronavirus.
Concernant la prévalence des signes associés à la Covid-19, elle a diminué au cours des deux ans de suivi passant d'environ 29 % à six mois à 18,1 % à 24 mois. Les symptômes les plus courants étaient la fatigue, la dyspnée, le malaise après l'effort, les troubles de la concentration ou de la mémoire et l'altération de l'odorat ou du goût.
Dans leur conclusion, les scientifiques ont observé que 18 % des patients non vaccinés ont présenté un Covid long jusqu’à deux ans après la maladie. D’après les responsables de l’étude, de nouvelles recherches sont nécessaires, afin d’améliorer l’état de santé des patients post-infection.