C’est une méthode de soin simple et qui peut sauver des vies : les "soins maternels kangourou" (SMK) qui consistent à porter le nourrisson, généralement par la mère, dans une écharpe avec un contact peau à peau, réduisent le risque de mortalité des enfants nés prématurément ou de faible poids à la naissance, d'après des chercheurs indiens.
Leur étude a été publiée dans BMJ Journals.
Peau à peau : une technique qui a fait ses preuves pour la santé des nourrissons
L'Organisation mondiale de la santé la recommande déjà comme norme de soins pour les nourrissons de faible poids de naissance après stabilisation clinique. Mais les chercheurs ont voulu connaître le moment idéal pour commencer l'intervention.
Ils ont donc passé en revue de nombreux essais randomisés de grande envergure sur le sujet, menés dans plusieurs pays et dans des communautés sur un total de 15.559 nourrissons. Parmi ces essais, 27 études ont comparé la méthode KMC aux soins conventionnels, tandis que quatre ont comparé l'initiation précoce à l'initiation tardive de la méthode SMK.
L'analyse des résultats a montré que, par rapport aux soins conventionnels, la SMK semblait réduire le risque de mortalité de 32 % pendant l'hospitalisation à la naissance ou dans les 28 jours suivant la naissance, tout en réduisant le risque d'infection grave, telle que la septicémie, de 15 %.
Soin maternels kangourou : il faut commencer le plus rapidement possible
En outre, le fait de commencer l'intervention dans les 24 heures suivant la naissance et de la pratiquer pendant au moins huit heures par jour semble rendre l'approche encore plus efficace pour réduire la mortalité et les infections.
"Nos résultats soutiennent la pratique de la SMK pour les prématurés et les nourrissons de faible poids de naissance dès que possible après la naissance et pendant au moins huit heures par jour”, ont conclu les auteurs.
Une étude précédente avaient démontré que cette méthode était en outre bénéfique au développement cérébral de tous les nourrissons et non des seuls prématurés. En effet, les résultats montraient que chez les bébés ayant bénéficié de la méthode kangourou, la zone frontale gauche du cerveau des nourrissons (impliquée dans la régulation cognitive et émotionnelle) était davantage stimulée.