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Violences conjugales: un plan d'assistance à personne en danger

Par Philippe Berrebi

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Les plans se succèdent, mais les chiffres ne varient pas. Chaque année en France, 150 femmes meurent sous les coups de leur compagnon. Comme les précédents, ce gouvernement compte bien enrayer cette violence à huis clos en mettant le « paquet ». 66 millions d’euros sur trois ans vont être alloués à ce plan triennal, soit le double du précédent, croit savoir Le Parisien. Ce vendredi, la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, doit détailler les mesures qui visent à libérer la parole des victimes.

« Seule une femme maltraitée sur dix porte plainte quand elle se retrouve devant un policier », explique la journaliste Florence Deguen. Sans plainte, pas de poursuites, mais souvent des récidives. Pour éviter ce classement sans suite de la « main courante », une circulaire imposera aux policiers que les violences avérées soient suivies d’une plainte. Les victimes pourront s’y opposer formellement seulement si les faits ne sont pas graves.

A la sortie du commissariat, les femmes se retrouvent bien souvent seules, avec le même enfer comme perspective. 350 postes d’assistantes sociales présentes dans les locaux de la police seront créés d’ici à 2017. « Sinon, des conventions devront être signées avec des associations (…) », ajoute le quotidien.

Le numéro d’appel pour les femmes battues (3919) sera ouvert 7 jours sur 7 (du lundi au samedi actuellement) et le nombre de répondants sera augmenté. Aujourd’hui, 4 appels sur 10 n’aboutissent pas, faute de personnes disponibles.

Enfin, pour les femmes qui ne souhaitent plus rentrer à maison, le plan prévoit la création de 1 650 places d’hébergement avec un accompagnement adapté. L’an dernier, 280 seulement ont été mises à la disposition des victimes.