Plat préparé, fast food, sucreries… Lors des années d’études supérieures, il n’est pas rare d’avoir de mauvaises habitudes alimentaires. Mais celles-ci peuvent avoir des conséquences sur la santé à long terme. C’est en tout cas le constat d’une étude publiée sur le régime des étudiants dans la revue Preventive Medicine Reports.
De mauvaises habitudes alimentaires fréquentes chez les étudiants
“De nombreux étudiants consomment des repas très caloriques ainsi que des aliments et des boissons sucrés et il existe de nombreuses preuves montrant que ces types de comportements alimentaires peuvent conduire à de l'obésité, explique la Dre Joan Bottorff, l’une des autrices de cette étude, dans un communiqué. Ce ne sont pas les seules habitudes qui [peuvent y mener], mais elles sont importantes et ne doivent pas être exclues."
Pour montrer le lien entre l’obésité, diverses maladies et une mauvaise alimentation pendant la scolarité, les scientifiques ont étudié les données de près de 12.000 étudiants en médecine de 31 universités chinoises. Parmi eux, 50,1 % avaient de mauvaises habitudes alimentaires (trop gras, sucré et calorique) et 24,9 % déclaraient avoir des maladies chroniques ou infectieuses ou des troubles mentaux.
Les mauvaises habitudes alimentaires des étudiants peuvent créer leurs maladies de demain
"Une partie importante des étudiants ont des régimes alimentaires malsains, assure la Dre Joan Bottorff. Les types d'aliments qu'ils consomment sont liés à l'obésité. Et cela peut entraîner d'autres problèmes de santé qui ne concernent pas seulement les maladies chroniques, mais aussi les maladies infectieuses”. Ainsi, les chercheurs ont bien établi un lien entre la qualité de l’alimentation des étudiants et le risque d’obésité, de maladies mentales, respiratoires et infectieuses, comme les rhumes.
“Nous devons réfléchir à l'environnement alimentaire que nous offrons aux étudiants, estime l'experte. Nous devons nous assurer que dans nos cafétérias et distributeurs automatiques, il y a des options alimentaires saines afin qu'ils puissent manger sur le pouce, mais aussi faire des choix alimentaires sains.” Et ce, d’autant plus que les mauvaises habitudes alimentaires prises pendant les études peuvent se poursuivre plus tard, dans la vie active.
En France, l’obésité concerne 17 % des adultes, soit 8,5 millions de personnes, selon le rapport "mieux prévenir et prendre en charge l’obésité en France". Sa prévalence a doublé depuis 1997 où 8,5 % de la population était obèse.