Le tissu mammaire dense est un facteur de risque de cancer du sein : en effet, plus une femme a un gros volume mammaire plus la glande mammaire est importante et plus le risque de développer un cancer du sein est grand.
En outre, une poitrine conséquente contient une plus grande proportion de tissu fibreux que de graisse, ce qui rend plus difficile l’identification d’un cancer du sein à partir d'une mammographie qui est une simple radiographie.
C’est pourquoi des chercheurs américains ont étudié l’importance de procéder à des examens supplémentaires, comme le dépistage par ultrasons (échographie) chez ces femmes en particulier.
Cancer du sein : une échographie est recommandé pour les femmes aux seins denses
Les ultrasons mammaires et l’IRM complètent la mammographie pour préciser les images déjà obtenues et éventuellement guider un prélèvement. D’après les résultats de l’étude, elles sont particulièrement recommandées chez les femmes aux seins denses.
Brian Sprague du Centre du cancer de l'Université du Vermont, aux Etats-Unis et ses collègues ont évalué 38.166 échographies et 825.360 mammographies de dépistage sans échographie supplémentaire entre 2014 et 2020 dans 32 centres d'imagerie américains.
L'équipe a constaté que 95,3 % des échographies supplémentaires ont été réalisées chez des femmes ayant des seins denses.
Parmi les femmes aux seins denses, un risque élevé de cancer du sein était présent chez 23,7 % des femmes ayant subi des échographies, contre 18,5 % des femmes ayant subi des mammographies sans imagerie supplémentaire.
Une échographie n'est pas un examen anodin
Les chercheurs soulignent toutefois que bien que le dépistage complémentaire par ultrasons puisse détecter des cancers du sein non détectés par la mammographie, il nécessite une imagerie supplémentaire et peut conduire à des biopsies mammaires inutiles chez les femmes qui n'ont pas de cancer du sein.
Il est donc important de n'utiliser l'échographie complémentaire que chez les femmes présentant un risque élevé d'échec du dépistage par mammographie - en d'autres termes, les femmes qui développent un cancer du sein alors qu'une mammographie n'a révélé aucun signe de malignité.
Cancer du sein : une maladie multifactorielle qui peut toucher toutes les femmes
Une petite poitrine n'exclut pas le fait de pouvoir développer un cancer et plusieurs facteurs influent sur le risque de sa survenue, comme l’âge, l’hygiène de vie, les antécédents familiaux, rappelle l'Institut National du Cancer.
C’est pourquoi il est recommandé à toutes les femmes de se faire examiner les seins une fois par an par un gynécologue et commencer à faire des mammographies de façon régulière à partir de 35- 40 ans et de façon obligatoire à partir de 50 ans.