Une information transparente et impartiale sur le médicament
« Son succès ne décroît pas » depuis son lancement le 1er octobre par la ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine, a ajouté François Hébert, dans des propos rapportés par l'Agence presse médicale (APM). Tout en rappelant qu'il s'agissait d'une « première version de la base de données », il a rappelé qu'à l'occasion des évolutions à venir, l'Etat souhaitait qu'elle reste une « base de référence, ce qui lui conférera toujours un aspect austère ».
Cette base de référence lancée par le gouvernement il y a plus d'un mois vise à délivrer aux Français une information fiable sur les produits commercialisés. Après les différents scandales sanitaires sur les médicaments (Mediator, pilules de nouvelle génération, Diane 35...), le gouvernement souhaite à présent jouer la transparence sur les médicaments. Le site www.medicaments.gouv.fr permet ainsi à tous les usagers de connaître les effets indésirables d'un traitement et les médicaments faisant l'objet d'une suveillance spécifique. Des informations impartiales qui seront régulièrement réactualisées par le ministère, en toute indépendance vis-à-vis de l'industrie pharmaceutique.
Mais cette base de données, c'est aussi l'occasion pour les pouvoirs publics de responsabiliser l'usager. Le gaspillage et la surconsommation de médicaments pèsent en effet toujours sur les comptes de la Sécurité sociale, déjà largement déficitaire (16,5 milliards en 2013). Dans son dernier rapport sur l'analyse des ventes de médicaments en France en 2012, l'Agence du médicament indiquait que les Français restaient encore parmi les plus grands adeptes des médicaments. Ils en consomment toujours en moyenne 48 boîtes par an.
En outre, ce site et cette base de données ont aussi pour but de rappeler à tous les usagers comment bien utiliser un produit. Des informations de bon usage détaillées et à destination aussi bien du patient que du professionnel de santé.
Des améliorations à venir
Par ailleurs, François Hébert a signalé que, d'ici février 2014, il sera possible de télécharger l'intégralité de la base. Il a estimé que cela pourrait permettre aux entreprises privées de l'utiliser selon leur souhait.
Et parmi les autres innovations à venir, il a cité la mention des recommandations de bon usage (RBU) de la Haute autorité de santé (HAS) dans la base de données. Cette opération est compliquée par le fait que ces recommandations peuvent porter, dans leur forme actuelle, sur une catégorie de médicaments et non sur une liste précise de spécialités.
L'ANSM devrait ensuite ajouter sur le site les interactions médicamenteuses. Enfin, à plus long terme, l'agence souhaiterait que la base soit consultable à partir du scan du code QR qui figure sur les boîtes de médicament.