Selon une nouvelle enquête de Santé Publique France, la part d’adultes dépassant les repères de consommation d’alcool à moindre risque est en baisse dans notre pays, confortant ainsi l’utilité des campagnes de prévention mises en place depuis plusieurs années.
Une meilleure connaissance des repères de consommation à moindre risque
Concrètement, entre 2020 et 2021, la proportion d’adultes déclarant une consommation d’alcool se situant au-dessus des repères de consommation à moindre risque a significativement diminué (de 23,7% à 22%). Cette baisse s’observe principalement parmi les hommes, les plus jeunes, les plus âgés et les personnes aux revenus les plus élevés.
Le dépassement des repères apparaît significativement supérieur à la moyenne métropolitaine en Bretagne, dans les Pays de la Loire et en Auvergne-Rhône-Alpes, tandis qu’il est inférieur en Île-de-France, en Bourgogne-Franche-Comté et dans l’ensemble des DROM. "Par ailleurs, la connaissance des repères de consommation à moindre risque semble aussi s’améliorer", commente l’agence de santé dans un communiqué.
Une baisse de la consommation d'alcool encourageante
"Cette baisse globale de la proportion d’adultes dépassant les repères est encourageante et invite à poursuivre les efforts engagés dans la prévention de la consommation d’alcool en restant vigilant aux inégalités sociales de santé", ajoutent les experts.
"Toute consommation d’alcool étant nuisible pour la santé, il est nécessaire d’en limiter l’accès et d’en réduire l’attractivité. Un des leviers pour cela est de rétablir la loi Évin telle qu’initialement rédigée, puis de la renforcer", peut-on donc lire dans un communiqué annexe.
La prévention passe par plusieurs enjeux prioritaires
Selon l’autorité sanitaire, la prévention passe par plusieurs enjeux prioritaires : l’information sur le risque lié à la consommation d’alcool, la mise en place de campagnes encourageant des périodes sans consommation du type "mois sans alcool" et le renforcement des facteurs de protection avant l’âge de la première consommation.
"Ces facteurs sont collectifs, avec par exemple la régulation du nombre et de la concentration des lieux de ventes d'alcool, ou encore la réduction des horaires de vente ; mais ils sont aussi individuels (renforcement des compétences psychosociales, etc.) et familiaux (soutien à la parentalité, etc.)", soulignent également les scientifiques. "Par ailleurs, les professionnels de santé de premier recours devraient être davantage formés aux stratégies de dépistage et aux différentes méthodes d’intervention efficaces", concluent-ils.