L'alimentation joue un rôle non négligeable dans l'efficacité de nombreux traitements. C'est le cas avec l'alectinib dans certains cancers du poumon : le prendre avec un petit déjeuner copieux ou avec le déjeuner renforce son effet.
C'est ce que démontre une étude récente menée par des chercheurs néerlandais. Elle a examiné l'impact de différents types d'aliments sur l'absorption de ce traitement chez des patients atteints de cancer du poumon.
Les chercheurs ont évalué 20 patients atteints de certains types de ce cancer qui ont pris deux doses quotidiennes d'alectinib avec du yaourt faible en gras, un petit-déjeuner continental complet ou un déjeuner de leur choix.
Un médicament plus efficace avec un petit déjeuner complet ou un déjeuner
Les résultats ont montré que la prise d'alectinib avec du yogourt faible en gras réduisait l'exposition au médicament de 14 % par rapport au groupe prenant le petit-déjeuner complet et de 20 % par rapport à ceux qui ont pris le médicament au déjeuner.
Il est souvent conseillé aux patients de prendre leur alectinib deux fois par jour à 12 heures d'intervalle, de sorte que certains le prendront avec juste une petite collation le matin ou le soir. L'étude démontre que le prendre avec un repas substantiel contenant suffisamment de matières grasses est bien plus important pour l'absorption et l'efficacité du traitement que d'attendre 12 heures entre les doses.
L'importance de l'alimentation dans l'absorption des médicaments
Avec les anticancéreux oraux, de nombreuses interactions entre les aliments et les médicaments sont connues. Les aliments peuvent affecter l'absorption, la distribution, le métabolisme et l'excrétion de ces médicaments. Cette étude rappelle donc aux patients et aux médecins que l'interaction aliment-médicament doit être prise en compte dans le choix des aliments et la planification des prises de médicaments.
Alimentation et efficacité du traitement du cancer du poumon
Les patients et les médecins doivent donc être conscients de cette interaction aliment-médicament et considérer la prise de l'alectinib avec un déjeuner choisi par le patient comme une alternative sûre et conviviale. Selon les chercheurs, les médecins doivent prendre en compte l'alimentation des malades et les informer de l'importance de cette interaction aliment-médicament pour optimiser l'efficacité de leur traitement anticancéreux oral.