Gummies, huile, résine, spray, e-liquide... l'hexahydrocannabinol (HHC) est présent dans de nombreux produits prônant des vertus relaxantes. Mais cette substance chimique - élaborée à partir de cannabinoïdes naturels et connue pour avoir les mêmes effets psychotropes que le THC - vient d'être classée comme produit stupéfiant par l'Agence nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de santé (ANSM).
Hexahydrocannabinol : désormais un produit stupéfiant interdit à la vente
L’ANSM a décidé d'inscrire le HHC sur la liste des produits stupéfiants "en raison d'un risque avéré d’abus et de dépendance équivalent à celui du cannabis". Elle ajoute dans un communiqué publié le 12 juin que deux dérivés de la substance, le HHC-acétate (HHCO) et l’hexahydroxycannabiphorol (HHCP), y ont aussi été placés.
La décision de l'organisation s'est appuyée sur des études, menées par les centres d'évaluation et d'information sur la pharmacodépendance-addictovigilance (CEIP-A). Ces derniers confirmaient les risques que peuvent provoquer ces dérivés de synthèse du cannabis ainsi que leur potentiel addictif. La mesure s'accompagne d'une interdiction de production, de vente et d'usage de ces substances dans l'Hexagone à compter du 13 juin 2023.
HHC : quels sont les risques pour la santé des dérivé de synthèse du cannabis ?
La consommation de ces dérivés de synthèse du cannabis a été liée à une hausse de plusieurs troubles comme :
- des tremblements ;
- des vomissements ;
- de l'anxiété ;
- des bad trips ;
- des confusions mentales ;
- des malaises ;
- des tachycardies ;
- des douleurs thoraciques ;
- un risque accru d'abus et de dépendance à long terme.
L'intensité de ces effets semble varier en fonction de la teneur en HHC, qui n'est pas toujours précisée ou exacte sur les produits vendus en ligne ou dans les boutiques spécialisées.
"La surveillance réalisée par le réseau national d’addictovigilance (CEIP-A) indique que la consommation de HHC augmente actuellement en France, parfois à l’insu des usagers qui pensent consommer un autre produit, comme du CBD", précise l'ANSM dans son communiqué.