Les bactéries du genre Brucella peuvent infecter plusieurs animaux comme les chiens, les grenouilles et les phoques, mais également les êtres humains. Certaines d'entre elles peuvent provoquer la brucellose, une maladie susceptible d'entraîner des poussées de fièvre, des douleurs et des maux de tête ainsi que des complications neurologiques ou articulaires.
Mais, ce qui inquiète surtout les scientifiques est l'apparition de nouvelles bactéries Brucella dans le monde animal.
Brucella : de nouvelles bactéries découvertes chez les animaux
En effet depuis ces 15 dernières années, de nouvelles espèces de Brucella ont été découvertes chez des animaux. Pour faire face à ce phénomène, le projet européen IDEMBRU, coordonné par l’Anses, a été mis en place. Il a pour objectif de mieux comprendre ces bactéries émergentes. L'équipe est entre autres parvenue à développer des outils de diagnostic plus précis, capables d'identifier les Brucella atypiques ainsi que les "classiques" infectant des espèces inhabituelles.
"Nous avons découvert trois chiens porteurs de Brucella suis", explique Claire Ponsart, coordinatrice du projet et cheffe de l’unité Zoonoses bactériennes au laboratoire de santé animale de l’Anses dans un communiqué. "Cette bactérie est connue pour circuler chez les porcs, les sangliers et les lièvres, nous ne savions pas que les chiens pouvaient être infectés".
Brucella émergentes : un test pour prédire les risques pour l'homme
Les chercheurs ont aussi mis au point un nouveau test pouvant déterminer si une bactérie Brucella émergente pourrait avoir la capacité d'infecter l'être humain. Ce qui est une des préoccupations majeures lors de la découverte d'un nouveau pathogène.
"Nous avons développé une méthode d’infection cellulaire in vitro qui donne des indications sur leur pouvoir pathogène pour l’être humain. Jusqu’à présent, peu d’indicateurs de pathogénicité existaient pour ces bactéries, on se basait principalement sur l’identification des bactéries en cause dans les foyers d’infection", décrit Vitomir Djokic, scientifique au sein de l’unité Zoonoses bactériennes, qui a participé au projet.
Grâce à ces divers outils, les scientifiques pourront plus facilement identifier les nouvelles souches de Brucella potentiellement pathogènes pour l'être humain, et mieux comprendre les risques associés à la transmission de ces bactéries entre les animaux et les hommes.