Une étude publiée dans le Journal of Clinical Psychology suggère qu’être constamment dans la lune est une véritable pathologie psychiatrique.
Une activité imaginaire, déconnectée de la réalité
Les chercheurs ont étudié le "trouble de la rêverie compulsive", connu en anglais sous le nom de "maladaptive daydreaming", pour déterminer s'il s'agissait d'une maladie mentale différente du TDAH (trouble du déficit de l'attention).
Ce trouble a été décrit pour la première fois en 2002 par le psychologue israélien Eli Somer.
Le trouble de la rêverie compulsive est un comportement associé à de nombreuses maladies mentales, même s'il n'est pas officiellement reconnu par les psychiatres. Il se manifeste par des rêveries intenses qui peuvent durer des heures et se produire quotidiennement. Lors d'une crise, la personne est déconnectée de la réalité et réalise des mouvements ou adopte des expressions associés à ses activités imaginaires (expressions faciales, mouvements des lèvres, gestes répétitifs, rires, larmes, etc.).
Des caractéristiques cliniques uniques, distinctes du TDAH
Pour en savoir plus, les auteurs de l’étude ont demandé à 98 personnes atteintes de TDAH de lister leurs symptômes via un questionnaire en ligne. Ils ont constaté que 17 personnes souffraient également de rêverie compulsive.
"Seuls 20,5 % des patients souffrant de TDAH ont répondu aux critères de diagnostic du trouble de la rêverie compulsive. Et par rapport aux participants souffrant uniquement de TDAH, le membres de ce sous-groupe avaient globalement moins confiance en eux, étaient plus déprimés et souffraient davantage de solitude", expliquent les scientifiques.
Ils ont ainsi conclu : "le trouble de la rêverie compulsive présente des caractéristiques cliniques uniques qui sont distinctes du TDAH. De futures recherches devraient être réalisées afin de mieux différencier la rêverie compulsive, le TDAH et les concepts connexes tels que le vagabondage de l'esprit".