La dépression se traduit par une association de manifestations plus ou moins sévères, qui sont présentes presque chaque jour. Ces symptômes nuisent en particulier aux sphères professionnelle, sociale et familiale. Lors d’un épisode dépressif, un patient présente au moins cinq signes comme une tristesse constante ou une humeur dépressive, un abattement et une perte d’intérêt et de plaisir, une modification du poids, une dégradation du sommeil, une réduction de l’énergie ou une fatigabilité anormale, une vision très négative du futur ou encore une perte de confiance.
Un algorithme pour évaluer les risques de dépression sévère
Dans une étude publiée dans la revue The Lancet, des scientifiques ont observé que les métabolites sanguins, un composé organique intermédiaire ou issu du métabolisme, pourraient alerter sur les risques de développer un trouble dépressif majeur.
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs du département de pharmacologie de l’Université d’Oxford (Royaume-Uni) ont utilisé des forêts aléatoires, un algorithme supervisé, afin de déterminer l’importance des facteurs sociodémographiques, psychosociaux et physiologiques, qui influent le risque d'apparition d’un trouble dépressif majeur.
Troubles dépressifs : le ciblage thérapeutique des métabolites sanguins pourrait réduire les risques
Les responsables de l’étude ont ensuite comparé des individus ayant des antécédents de dépression sévère avec des personnes n’ayant jamais reçu le diagnostic de trouble dépressif majeur. Des prélèvements sanguins et urinaires ont été réalisés. Près de 381 métabolites sanguins et 4 métabolites urinaires ont été inclus pour générer un algorithme, afin de prédire le risque de trouble dépressif majeur.
D’après les résultats, les métabolites sanguins ont été associés à une diminution du risque de trouble dépressif majeur. Aux yeux des scientifiques britanniques, le ciblage thérapeutique de ces métabolites pourrait réduire les risques de dépression sévère.