- 1 parent sur 6 déclare que son enfant a mal au ventre au moins une fois par mois, mais beaucoup n'ont pas consulté de médecin selon un sondage américain.
- 1 parent sur 3 seulement est très confiant dans sa capacité à identifier une douleur abdominale sérieuse.
- Les experts recommandent de toujours faire appel à un médecin si la douleur est intense, fréquente ou qu’elle perturbe le quotidien de l’enfant.
Les douleurs abdominales sont fréquentes chez les enfants : un parent sur six a déclaré dans un nouveau sondage que son enfant en souffrait au moins une fois par mois.
Et alors qu’il peut parfois être difficile de savoir s'il s'agit d'une douleur passagère ou une cause d'inquiétude, tous les parents ne demandent pas l'avis d'un professionnel lorsque les maux de ventre de leur enfant deviennent réguliers.
Maux de ventre : consulter un médecin est souvent nécessaire
Pourtant, les maux de ventre peuvent être le symptôme d'une série de problèmes de santé, rappelle la pédiatre Susan Woolford, codirectrice du sondage mené par l'hôpital C.S. Mott, dans le Michigan aux Etats-Unis :
"Dans certains cas, la douleur abdominale est un signe important de problèmes plus graves tels que l'appendicite, les occlusions intestinales, les infections urinaires et, pour les garçons, les problèmes testiculaires tels que les hernies", a déclaré Mme Woolford.
"Si un enfant ressent une douleur intense, fréquente ou perturbatrice, il est toujours préférable de pêcher par excès de prudence et d'appeler le médecin", recommande l'experte.
Maux de ventre : les parents ne savent pas toujours repérer des signaux graves
De nombreux parents interrogés n'étaient pas sûrs de pouvoir reconnaître un problème grave. En effet, d’après le sondage qui se base sur 1.081 réponses de parents d'enfants âgés de 3 à 10 ans, seulement un parent sur trois est sûr de savoir quand cela peut être le signe d'un trouble sérieux.
Néanmoins, la plupart des parents ont déclaré qu'ils seraient très enclins à contacter le médecin de leur enfant ou à demander des soins d'urgence si les douleurs abdominales de leur enfant s'accompagnent de sang dans les selles (84 %).
En outre, environ 65 % appelleraient un médecin si l'enfant ressent une douleur "aiguë" comme celle d'un couteau, si la douleur persiste pendant plus de six heures (64 %) ou si le ventre est gonflé (63 %) ou dur (49 %).
Les stratégies des parents pour soulager un enfant qui a mal au ventre
Pour gérer les maux de ventre de leurs enfants, les parents adoptent différentes stratégies en fonction de leur avis sur la question.
Lorsqu’ils pensent que l'inquiétude ou l'anxiété est à l'origine des maux de ventre, la plupart d'entre eux (71 %) abordent la situation en discutant avec l'enfant de la cause de son anxiété, tandis que d'autres (53 %) l'aident en lui faisant faire des exercices de respiration ou de relaxation ou en essayant de le distraire.
16 % des parents autorisent leur enfant à manquer l'école ou d'autres activités liées à leur inquiétude.
Maux de ventre : attention aux médicaments en vente libre
Parmi les autres informations du sondage, on apprend que près d'un tiers des parents sont très susceptibles de donner un produit en vente libre lorsque leur enfant a mal au ventre, notamment des probiotiques, des médicaments contre les maux d'estomac, des analgésiques ou des émollients fécaux.
Ce qui n’est pas toujours une bonne idée : “Si certains produits peuvent soulager l'inconfort de l'enfant, d'autres peuvent être contre-productifs”, avertit le docteur Woolford.
Par exemple, l'ingrédient actif de certains médicaments contre les maux d'estomac est le bismuth, qui ralentit la motilité de l'intestin. Bien que cela puisse être utile pour limiter l'évolution de la diarrhée, cela peut ralentir le processus de guérison d'une infection virale et entraîner la constipation chez les enfants, peut-on lire dans Eurekalert, qui relaie le sondage.
"Les parents souhaitent naturellement soulager la douleur de leur enfant, mais ils doivent comprendre les avantages et les inconvénients des différents remèdes pour s'assurer que les médicaments améliorent la situation et ne l'aggravent pas", a déclaré Mme Woolford.