- L’ostéopontine est une molécule très active autour des grains de beauté poilus, qui réactive les follicules pileux.
- Elle pourrait être injectée chez les hommes atteints de calvitie pour permettre la repousse des cheveux.
- Pour tester l’efficacité et la sécurité de cette molécule chez les êtres humains, un essai clinique devrait commencer cet été.
"Il n'est pas nécessaire d'inventer de nouvelles molécules. La nature les possède toutes." C’est ce qu’a déclaré Maksim Plikus, spécialiste des cheveux à l'université de Californie (Irvine), à Insider. Avec son équipe, le chercheur a découvert une molécule, appelée "ostéopontine", qui permettrait de réactiver les cellules souches dormantes, à savoir les follicules pileux, et ainsi de faire repousser les cheveux. Cette molécule est très active autour des grains de beauté poilus. "Chez l'homme, les naevi cutanés mélanocytaires (soit les grains de beauté poilus) présentent souvent une croissance excessive des cheveux, ce qui suggère une hyperactivité des cellules souches capillaires", ont expliqué les scientifiques.
L’ostéopontine induit "une croissance robuste des poils chez la souris"
Dans leur étude, publiée dans la revue Nature, les auteurs ont testé les effets de l’ostéopontine sur des souris. "Nous montrons que les amas dermiques de mélanocytes (les cellules de la peau qui synthétisent la mélanine) poussent les cellules souches épithéliales du cheveu à sortir et à modifier et leur composition, ce qui favorise puissamment le renouvellement du cheveu. (…) L'injection d'ostéopontine ou sa surexpression génétique suffit à induire une croissance robuste des poils chez la souris", peut-on lire dans les travaux.
Calvitie : la molécule pourrait être injectée dans le cuir chevelu des patients
Face à ces résultats, l’équipe pense que l'ostéopontine pourrait être injectée dans le cuir chevelu des personnes souffrant de calvitie. Ainsi, elle compte mener un essai clinique pour tester l'efficacité et la sécurité de la technique d'injection de l'ostéopontine chez les êtres humains. Cette dernière devrait débuter cet été. Si les résultats sont convaincants, cela pourrait ouvrir la voie à une nouvelle thérapie pour traiter la calvitie et aider à stimuler la croissance capillaire. Pour rappel, à ce jour, il existe peu de traitements efficaces contre cette absence partielle ou complète de cheveux, qui préoccupe de nombreux hommes.