La douleur musculo-squelettique est courante chez les patients atteints de la maladie d'Alzheimer, mais le trouble cognitif peut souvent empêcher le signalement de cette douleur. Les soignants et les médecins doivent souvent repérer des signes subtils chez les patients qui peuvent indiquer qu'ils souffrent car ils peuvent avoir de la difficulté à communiquer de manière efficace.
Une réponse à la douleur altérée chez les patients atteints d'Alzheimer
Une nouvelle étude du King's College de Londres suggère que la réponse à la douleur inflammatoire peut être altérée chez les patients atteints de la maladie d'Alzheimer. Les chercheurs ont étudié des souris modélisant la maladie d'Alzheimer et ont découvert qu'elles ont une réponse différente à la douleur inflammatoire.
Les souris Alzheimer ont un manque d'une protéine appelée TLR4, ce qui les rend incapables de répondre à la douleur de la manière typique. Les chercheurs ont également constaté que l'inhibition de la protéine Gal-3 atténuait la douleur inflammatoire chez les souris sauvages, mais pas chez les souris Alzheimer. Cette découverte pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements pour la douleur chronique chez les patients atteints de la maladie d'Alzheimer.
L'importance du traitement de la douleur chez les patients Alzheimer
Les résultats de cette étude sont encourageants car ils pourraient conduire à de nouveaux traitements pour les douleurs chroniques chez les patients atteints de la maladie d'Alzheimer. Mais les résultats de cette étude ont été obtenus en laboratoire chez des souris modélisant la maladie d'Alzheimer, et il faudra faire davantage de recherches pour déterminer si les résultats peuvent être extrapolés aux humains. Si tel était le cas, cela pourrait ouvrir la voie à une approche plus personnalisée pour le traitement de la douleur chez les patients atteints de la maladie d'Alzheimer.
Pour ces derniers, trouver des moyens de soulager leur douleur est essentiel pour leur bien-être général mais aussi pour ralentir la progression de la maladie elle-même. La douleur non traitée peut en effet contribuer aux symptômes psychiatriques de la maladie.