Beaucoup de personnes évitent de regarder les actualités car celles-ci peuvent générer de l'anxiété, de la tristesse et même de la dépression. Cependant, une étude menée par des chercheurs de l'Université McGill de Montréal montre que, lorsqu'elles sont accompagnées par des reportages sur des actions positives, les mauvaises nouvelles peuvent avoir des effets bénéfiques.
Un meilleur état psychologique face à des informations à la fois négatives et positives
L'étude a impliqué deux groupes de 1.800 sujets. Le premier groupe a été exposé à de mauvaises nouvelles, comme des attentats, des actes de violence et de maltraitance animale. Le second groupe a vu les mêmes actualités, mais entrecoupées de reportages sur des actions positives tels que l'aide aux sans-abris, les soins bénévoles aux animaux ou l'accompagnement d'adolescents en proie à la dépression. Les chercheurs ont découvert que le groupe ayant été exposé aux informations à la fois négatives et positives est sorti de l'expérience en meilleur état psychologique que le groupe ayant vu seulement des actualités négatives.
Des résultats inattendus qui redéfinissent notre vision des actualités
Cette étude peut paraître surprenante, car elle remet en cause l'idée selon laquelle les actualités sont toujours déprimantes. En fait, les mauvaises nouvelles ne sont pas nécessairement une mauvaise chose. Elles peuvent être utilisées pour promouvoir des actions positives et encourager l'empathie et la compassion envers autrui. Les résultats de l'étude montrent qu'en présentant des informations négatives tout en mettant en valeur des actions positives et bénévoles, les médias peuvent contribuer à une meilleure santé mentale de leur public.
Des histoires d'altruisme et de compassion, qui suscitent de la bienveillance favorisent, selon les auteurs de cette étude, "une vision plus positive du monde, renforcent la confiance dans l'humanité et donnent un sentiment de bien-être".