Une multitude de polluants cancérigènes : voilà ce que contiennent les nuages de cendres lors d’un incendie de forêt d’après une étude parue dans Science of the Total Environment.
Et d’après les auteurs, l'impact sur la santé et la mortalité peut être important, même à des centaines de kilomètres de distance du brasier.
Feux de forêt : la fumée tue prématurément
Ainsi, aux Etats-Unis, la fumée provoque entre 4.000 et 9.000 décès prématurés chaque année. En outre, elle entraîne une multitude de problèmes de santé qui dépassent la santé pulmonaire, comme des cancers, des tumeurs au cerveau, des crises cardiaques et des AVC.
La responsable est une particule appelée PM2.5 qui regroupe un mélange d'aérosols et de métaux. “Sa dimension, très petite (de 2.5 microns ou moins) lui permet de pénétrer très facilement dans les poumons et ensuite d'entrer dans le sang”, peut-on lire dans Futura Sciences qui relaie l’étude.
Incendie : des particules cancérigènes sont rejetées dans l'air
La fumée dégagée par les feux de forêt contient également des gaz toxiques qui provoquent des maux de tête, des nausées et des états de confusion, ainsi que du benzène et du méthanol, des matières chimiques connues pour être cancérigènes.
Les analyses des scientifiques ont aussi montré qu’elle contenait également des hydrocarbures aromatiques polycycliques et de l'oxyde d'azote, cancérigènes eux aussi et qui participent, comme lors de la pollution issue des véhicules et des industries, à créer de l’ozone comme l’explique AirParif :
"L'ozone n'est pas directement émis dans l'atmosphère mais se forme par réaction chimique à partir d'autres polluants, en particulier les oxydes d'azote et les composés organiques volatils, sous l'action des rayons UV du soleil (...) À des concentrations élevées, l'ozone provoque des problèmes respiratoires, déclenchement de crises d'asthme, diminution de la fonction pulmonaire et apparition de maladies respiratoires”.
Incendies de forêts : ils seront plus fréquents et plus intenses
Ces informations sont particulièrement d’actualité alors que les fumées des incendies au Canada ont touché la France en cette fin juin, que des incendies se déclenchent tous les étés dans l'Hexagone et que le changement climatique démultiplie le risque d'incendies.
L'ONU prévoit d'ailleurs une augmentation mondiale des incendies extrêmes et incontrôlés de 50 % d’ici à 2100.