Soda light, bonbons, chewing-gums, plats hypocaloriques.... L'aspartame est présent dans plus de 6.000 produits alimentaires. L'édulcorant est largement utilisé comme alternative au sucre dans le but de réduire les calories depuis son autorisation en Europe en 1994. Cependant, son impact sur la santé est remis en cause. Il pourrait être prochainement déclaré comme possible cancérigène par l'OMS.
Aspartame : possible cancérigène pour l'OMS
Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l'OMS devrait annoncer le classement de l'aspartame comme 'possiblement cancérigène pour l'homme' le mois prochain, selon des informations obtenues par l'agence Reuters. Cette décision est basée sur l'analyse de 130 études qui examinaient les effets de l'édulcorant sur la santé.
Par ailleurs, l'interdiction de l'additif n'est pas à l'ordre du jour. Cette décision a pour objectif, selon deux sources proches du dossier, d'encourager de nouvelles recherches sur le produit pour avoir des informations précises sur ses effets et favoriser la vigilance.
Cancer : l'impact de l'aspartame plusieurs fois pointé du doigt
Les préoccupations de l'OMS concernant l'aspartame ne sont pas récentes. Déjà en mai dernier, une directive de l'organisme sur les édulcorants sans sucre a déconseillé leur utilisation pour contrôler le poids corporel et réduire les risques de maladies non-transmissibles. Si pour les organismes de réglementation mondiaux, l'utilisation de l'aspartame est sûre, certaines études suggèrent un lien avec un risque légèrement plus élevé de cancer.
Une étude française, publiée dans Plos Medicine en mars 2022, est l'une des recherches les plus récentes qui a apporté des résultats inquiétants concernant l'aspartame. Les travaux ont révélé que les personnes qui consommaient beaucoup d'édulcorants, en particulier d'aspartame et d'acésulfame-K, présentaient un risque plus élevé de développer un cancer. Le risque était particulièrement important pour le cancer du sein et ceux liés à l'obésité.
Aspartame "potentiellement cancérigène" : une conclusion contestée par les fabricants
Les fabricants d'aliments et de boissons contestent d'ores et déjà les conclusions du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l'OMS. Reprise par 24-News, Frances Hunt-Wood, secrétaire générale de l'Association internationale des édulcorants (ISA), estime pour sa part : "Le CIRC n'est pas un organisme de sécurité alimentaire et son examen de l'aspartame n'est pas scientifiquement exhaustif et repose en grande partie sur des recherches largement discréditées".
Les fabricants mettent en avant que les autorités réglementaires ayant évalué la sécurité de l'aspartame à de nombreuses reprises, ont conclu à son innocuité.