- D’après une étude, boire rien qu’un verre d’alcool par jour a un impact délétère sur la santé.
- La consommation d’alcool, quelle que soit la dose, est un facteur de risque d’obésité et de diabète de type 2.
- Malgré les risques, les Français restent de grands consommateurs d’alcool comparés à d’autres populations.
L’alcool est un fléau et ce n’est pas qu’une question de dose. En effet, d’après une étude publiée dans Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism de l'Endocrine Society, même si l’on boit moins de 7 verres d’alcool par semaine, les risques sur la santé sont réels.
Alcool : boire peu n'a pas d'effet protecteur sur la santé
Ainsi, s’il est largement admis qu'une consommation excessive d'alcool est à l'origine d'un large éventail de problèmes de santé (diabète, obésité, troubles hépatiques et maladies cardiaques) une consommation modérée d’alcool n’a pas d’effet protecteur.
En effet, d’après l’étude, même une consommation légère à modérée d'alcool (pas plus d'un verre standard par jour) ne protège pas contre l'obésité et le diabète de type 2.
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont évalué les données auto-déclarées sur la consommation d'alcool de 408.540 participants à la banque de données britannique.
La consommation d'alcool impacte davantage les femmes
Ils ont constaté que les personnes qui buvaient plus de 14 verres par semaine avaient une masse grasse plus importante et un risque plus élevé d'obésité et de diabète de type 2.
Le diabète de type 2 est un trouble du métabolisme principalement lié au mode de vie, rappelle l'Inserm.
Ces associations étaient d’ailleurs plus fortes chez les femmes que chez les hommes. Mais aucune donnée n'est venue étayer l'association entre une consommation modérée d'alcool et l'amélioration de l'état de santé des personnes buvant moins de sept boissons alcoolisées par semaine.
Alcool : les Français boivent encore trop
"Nous espérons que nos recherches aideront les gens à comprendre les risques associés à la consommation d'alcool et qu'elles éclaireront les futures lignes directrices et recommandations de santé publique relatives à la consommation d'alcool", a déclaré Tianyuan Lu, de l'Université McGill au Québec, Canada.
"Nous voulons que notre travail encourage la population générale à choisir d'autres comportements plus sains que la consommation d'alcool", ont conclu les auteurs.
En France, malgré une diminution régulière du volume d’alcool consommé depuis 50 ans, la consommation de boissons alcoolisées reste très importante, en fréquence et en volume, indique l'Assurance Maladie. La France est d'ailleurs au 4è rang des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) - qui compte 38 pays, en terme de consommation d'alcool.