En France, 48.000 décès prématurés sont dus à la pollution de l’air extérieur chaque année, ce qui représente 9 % de la mortalité nationale. Mais quelles sont les sources de pollution les plus meurtrières ? C’est la question à laquelle ont voulu répondre des chercheurs de l'Institut pour la santé mondiale de Barcelone (ISGlobal).
Le dioxyde d'azote (NO2) et les particules fines PM2,5
Plus précisément, ils ont voulu comprendre ce phénomène dans 857 villes européennes. Leurs travaux viennent d’être publiés dans la revue The Lancet Public Health. Les scientifiques ont étudié deux des principaux polluants de l'atmosphère : le dioxyde d'azote (NO2) et les particules fines PM2,5.
D’après les données récoltées par les chercheurs, la pollution liée aux particules fines PM2,5 générée par les activités domestiques (chauffage au charbon ou au gaz par exemple) est la plus meurtrière avec 22 % de tous les décès. Viennent ensuite le secteur agricole (18 % de la mortalité due aux PM2,5), suivi par l'industrie (13,8 %), les transports (13,5 %), le secteur de l'énergie (10 %), les sources naturelles (8,8 %) et l'expédition (5,5 %).
Le trafic routier, plus grand contributeur à la pollution de l’air
Pour ce qui est de la pollution au NO2, le secteur des transports tue davantage que les autres secteurs, avec plus de 48 % des décès qui lui sont attribués. Ce sont ensuite l’industrie (environ 15 %), le secteur de l'énergie (14,7 %), le logement (10,3%) et le transport maritime (9,7%) qui sont les plus meurtriers.
"Si nous regardons à la fois le NO2 et les PM2,5, le trafic reste le plus grand contributeur à la fois à la mauvaise qualité de l'air et à la mortalité associée, explique Sasha Khomenko, chercheur à l’ISGlobal et principal auteur de cette étude. Mais, si nous regardons exclusivement la mortalité liée aux PM2,5, nous constatons une contribution importante du secteur domestique et de l'agriculture.” Sur le site Web ISGlobal Ranking, il sera bientôt possible de consulter les différentes sources de contribution à la mortalité associée au NO2 et aux PM2,5.