Selon une nouvelle étude publiée dans PLOS One, les personnes physiquement actives ont tendance à avoir une tolérance à la douleur plus élevée que les personnes sédentaires.
Une étude longitudinale examine les relations entre l'activité physique quotidienne et la tolérance à la douleur dans la population générale. Les chercheurs ont utilisé les données de 10.732 participants de l'étude Tromsø pour mener à bien leur recherche. Ces participants ont communiqué leur niveau d'activité physique (sédentaire, léger, modéré ou vigoureux). La tolérance à la douleur a été mesurée à l'aide d'un test au cours duquel les participants ont plongé leur main et leur poignet dans un bain d'eau froide.
Augmentation de l'activité physique
Les chercheurs ont alors constaté que l'augmentation de l'activité physique au fil du temps est associée à une augmentation de la tolérance à la douleur, ce qui suggère que l'activité physique peut être un moyen non pharmacologique de réduire ou prévenir la douleur chronique.
Les personnes qui augmentent leur niveau d'activité au fil du temps présentent des améliorations importantes dans leur tolérance à la douleur.
Corrélations
La corrélation entre l'activité physique et la tolérance à la douleur reste valable indépendamment du genre des individus, hommes ou femmes. "De manière inattendue, le fait de souffrir déjà de douleurs chroniques ne semble pas diminuer l'effet de l'activité physique sur la tolérance à la douleur, qui semble aussi fort chez les personnes souffrant de douleurs que chez celles qui n'en souffrent pas", complètent les chercheurs.
"Enfin, nous avons constaté des effets assez importants entre les participants les plus actifs et les moins actifs : près de 60 secondes en moyenne pour le groupe sédentaire contre plus de 80 secondes de tolérance pour les participants les plus actifs. C'est considérable", ajoutent-ils.
La douleur chronique en France
12 millions de Français souffrent de douleurs chroniques.
Dans le détail, plus de 20 % de la population déclare avoir des douleurs chroniques d’intensité modérée à sévère et 32 % exprime une douleur quotidienne depuis plus de trois mois.
Par ailleurs, une personne douloureuse chronique sur deux a une qualité de vie altérée et deux patients sur trois ne sont pas soulagés par leur traitement. Deux tiers des individus (70 %) souffrant de douleur chronique présentent ainsi des répercussions psycho-sociales (troubles du sommeil, anxiété, dépression, problèmes cognitifs).