- L’octocrylène est une substance chimique utilisée comme filtre UV dans les crèmes solaires.
- Elle est suspectée d’être cancérigène et un perturbateur endocrinien.
- L’Anses souhaite la retirer de la composition des crèmes solaires.
Pour l’instant, c’est pour ses effets néfastes sur l’environnement que l’octocrylène, une substance chimique utilisée comme filtre UV dans les crèmes solaires, est pointé du doigt. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a transmis au gouvernement une demande de restriction de cette substance chimique le 26 mai dernier, selon France Info.
L’octocrylène, un perturbateur endocrinien ?
Pour l’instant, la demande de l’Anses concerne les risques de l’octocrylène sur l’environnement. Mais, son évaluation sur la santé est en cours. L’octocrylène pourrait notamment être cancérigène et un perturbateur endocrinien. En effet, une étude publiée en 2021 dans la revue Chemical Research in Toxicology démontrait que l'octocrylène, après ouverture du contenant de la crème solaire, se transformait en benzophénone, un perturbateur endocrinien. "Lorsqu'elle est sur la peau, la benzophénone peut induire des dermatites, expliquait Didier Stien, l'un des auteurs de cette étude, à France Info. Cela peut provoquer des cancers, notamment des cancers du foie. C'est une molécule qui affecte les fonctions thyroïdiennes et qui perturbe le développement des organes reproducteurs."
L’octocrylène pourrait être interdite dans les crèmes solaires
Cette demande de l’Anses est faite dans le cadre du règlement européen REACH qui vise à sécuriser la fabrication et l’utilisation des substances chimiques dans l’industrie européenne. Ainsi, le gouvernement va devoir poster cette demande au niveau européen.
D’après les informations de France Info, il y aurait une "situation de blocage inédite" du ministère de la transition écologique. Néanmoins, contacté par le média, le gouvernement affirme qu’il "portera la demande au niveau européen d’analyser toutes les options possibles, en vue de supprimer les risques liés à l’octocrylène. L’interdiction, soutenue par la France, sera dans ce cadre l’une des options étudiées".