- En vieillissant, la rigidification des cellules souches des cheveux est l’une des causes de l’arrêt de la production de nouveaux cheveux.
- Des chercheurs ont trouvé un moyen d’assouplir les cellules souches et donc de stimuler la pousse des cheveux.
- Pour l’instant, les essais cliniques n’ont été menés que sur des souris.
13 % des Français déclarent être atteints de calvitie, selon un sondage Ifop. À tout âge, ce phénomène touche davantage les hommes (25 % avant 65 ans et 31 % après) que les femmes (2 % puis 3 % après 65 ans). La principale cause est l’alopécie androgénétique, c’est-à-dire la rigidification des cellules souches des cheveux en vieillissant. Cette raideur a pour conséquence l’arrêt du cycle cellulaire et de la production de nouveaux cheveux.
Calvitie : une rigidité cellulaire en cause
Dans une nouvelle étude publiée dans la revue PNAS, des chercheurs ont réussi à ramollir les cellules souches des cheveux en utilisant un microARN. Il s’agit d’une petite molécule d’ARN, appelée miR-205, qui arrête la production des protéines à l’origine de la rigidité cellulaire. Les protéines responsables de la raideur des cellules souches des cheveux sont appelées fibres "d’actine". Durant leurs expériences sur des souris, les scientifiques ont arrêté l’expression des gènes nécessaires pour fabriquer les fibres d’actine. Ils ont donc produit plus de miR-205. Résultats : cela a favorisé la croissance des cheveux chez les souris jeunes et âgées.
Stimuler la croissance des cheveux à partir des cellules souches existantes
"Les cellules souches commençaient à produire de nouveaux cheveux après dix jours de traitement, explique Rui Yi, l’un des auteurs, dans un communiqué. Nous n’avons pas créé de nouvelles cellules souches. Nous avons stimulé les cellules souches existantes pour faire pousser les cheveux. Souvent, nous avons encore des cellules souches, mais elles ne sont peut-être pas capables de générer les cheveux.”
Pour l’instant, cette solution est au stade d’essai clinique, mais les scientifiques comptent poursuivre leurs travaux. "Puisqu’il existe la possibilité d’injecter ces microARN directement dans la peau, la prochaine étape sera de tester si un traitement localisé peut stimuler la production de cheveux”, conclut Rui Yi.