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Cancer colorectal et du sein : un dépistage toujours insuffisant en France

Les taux de participation au dépistage du cancer du sein et du cancer colorectal sont faibles en France, d’après deux études de Santé Publique France. 

Cancer colorectal et du sein : un dépistage toujours insuffisant en France peakSTOCK/istock




L'ESSENTIEL
  • En France, les taux de participation au dépistage du cancer du sein et du cancer colorectal sont trop faibles.
  • Pour le cancer du sein, la pandémie de Covid-19 a eu un impact.
  • Dans le cas du cancer colorectal, la facilitation de l'accès aux kits de dépistage pourrait améliorer la participation.

Les Français ne se font pas suffisamment dépister. C’est la conclusion de deux enquêtes publiées par Santé Publique France, mardi 10 juillet. Les taux de dépistage du cancer colorectal et du cancer du sein sont trop insuffisants. 

Dépistage du cancer du sein : l’impact de la pandémie et des disparités régionales 

En ce qui concerne le cancer du sein, les experts de Santé Publique France se sont intéressés à la période 2005-2021. "Le taux de participation est défini comme le nombre de femmes de 50 à 74 ans ayant effectué un dépistage sur chaque période étudiée", rappellent-ils en préambule. Pour les femmes de cette catégorie d’âge, il est recommandé de réaliser un dépistage du cancer du sein tous les deux ans. Il passe d’abord par un examen clinique des seins et une mammographie. "La participation à ce programme est faible en France et diminue depuis le début des années 2010", observent-ils. Au niveau national, la participation au dépistage a atteint un pic en 2012 : le taux était d’environ 52 %, il a ensuite baissé, jusqu’à atteindre 48,5 % en 2019. La pandémie de Covid-19 a eu un impact sur l’accès des femmes au dépistage : le taux de participation a chuté en 2020 et est tombé à 42,6 %. "Les nombreuses infections au Covid-19 en 2021, ainsi que les restrictions de déplacement ont certainement continué de perturber le recours au dépistage du cancer du sein en 2021", souligne Santé Publique France. Pour 2021, le taux de participation a atteint 50,6 %. Si cela compense la baisse liée à l’épidémie, les chiffres pour la période récente demeurent inférieurs aux périodes précédentes.
Santé Publique France constate également des disparités géographiques. Les niveaux de participation les plus élevés sont sur un axe allant de la Bretagne à la région Auvergne-Rhône-Alpes, alors que la participation est très faible en l’Île-de-France et dans le Sud-Est. "Une étude a détaillé ces variations de participation à l’échelle de la commune de résidence et montre une faible participation dans les grandes villes, ainsi que dans les territoires peu ou très défavorisés", analyse l’organisme. 

Cancer colorectal : un accès trop compliqué au test ?

Pour le cancer colorectal, l’examen consiste à rechercher des traces de sang dans les selles. Il est proposé aux personnes âgées de 50 à 74 ans à "risque moyen" de développer un cancer colorectal. Il doit être réalisé tous les deux ans. Depuis sa généralisation en 2008-2009, le programme national de dépistage organisé du cancer colorectal (DOCCR) reste encore insuffisant. "Le taux de participation est faible, autour de 32 %, bien en-deçà des recommandations européennes (objectif acceptable de 45%) et du taux moyen de participation des pays d’Europe (49,5 %)", précise le rapport de Santé Publique France. Si les périodes de confinement ont entraîné une baisse du taux de dépistage, la pandémie a eu un impact modéré sur la participation. 
D’autres facteurs peuvent expliquer les faibles taux. "La nécessité de consulter son médecin généraliste pour retirer un kit de dépistage paraît constituer l’un des freins à une augmentation de la participation, estiment les auteurs. En 2022, de nouvelles modalités de remise des kits ont été mises en place avec la possibilité de commander son kit en ligne ou de le retirer chez son pharmacien." Cette nouvelle façon d’accéder au dépistage pourrait améliorer les taux de participation. De futures études permettront de le savoir. 

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