- La photobiomodulation est une technique dérivée de la luminothérapie.
- Des chercheurs ont découvert qu'elle pourrait être utilisée dans le traitement des brûlures.
- Cette technique permet de réduire l'inflammation en activant une protéine qui contrôle et accroît la division cellulaire.
La luminothérapie est connue pour être un moyen de lutter contre la dépression saisonnière. Les patients s’exposent, via une lampe, à un rayonnement de lumière blanche imitant la lumière du soleil et présentant de nombreux bienfaits. La luminothérapie pourrait avoir d'autres avantages, selon une étude récente publiée dans la revue Scientific Reports. Les chercheurs pensent que la photobiomodulation, une technique dérivée de la luminothérapie, pourrait accélérer la cicatrisation des brûlures. Généralement, la photobiomodulation est utilisée pour soulager la douleur, favoriser la cicatrisation et la régénération des tissus. Les chercheurs ont testé la technique sur des brûlures chez la souris et ont conclu que la photobiomodulation réduit l'inflammation en activant une protéine qui contrôle la croissance et la division cellulaire.
La photobiomodulation pourrait compléter d’autres traitements
“La thérapie par photobiomodulation a été utilisée efficacement dans les soins oncologiques de support (pour soulager les patients atteints de cancer), la dégénérescence maculaire (d’une partie de la rétine) liée à l'âge et la maladie d'Alzheimer, explique Praveen Arany, l’un des auteurs de l’étude. Une caractéristique commune de ces pathologies est le rôle central de l'inflammation. Ce travail fournit la preuve que la protéine activée par la photobiomodulation a la capacité d’atténuer l'inflammation, tout en favorisant la régénération tissulaire”. Dans le futur, les chercheurs espèrent pouvoir intégrer la photobiomodulation aux autres thérapies soignant les brûlures.
Les diverses catégories de brûlures
Les chercheurs ont étudié les brûlures dites au troisième degré (les brûlures les plus graves) pendant neuf jours. Les brûlures sont classées en trois degrés, définis par la quantité et la profondeur des lésions tissulaires. Une brûlure au premier degré survient lorsque la peau est rouge et sèche, mais qu'il n'y a pas de cloques, comme un coup de soleil superficiel. Le deuxième degré est divisé en deux catégories : superficiel (la peau est gonflée, rouge et suintante avec des cloques contenant du liquide) et profond (peau pâle avec des cloques blanchâtres). Dans ce cas, la couche profonde du derme et les extrémités nerveuses sont affectées. Enfin, la brûlure au troisième degré où la plaie a un aspect brun ou noir, en creux et sans cloque. Les nerfs périphériques sont détruits, les muscles et les os peuvent également être touchés.
Comment réagir face à une brûlure
Lorsqu'une personne se brûle, il faut bien sûr l'éloigner de la source de chaleur. Si la brûlure est grave, il est conseillé de couvrir le patient d'une couverture ou d'un vêtement non synthétique pour éviter les chocs thermiques, sans lui retirer ses vêtements, surtout s'ils collent à la peau. Si la plaie n'est pas trop grave, il faut la rincer à l'eau, entre 15 et 25 degrés, pendant au moins 15 minutes. Cependant, si la personne blessée a froid ou ne se sent pas bien, arrêtez immédiatement. En cas de doute sur la gravité, appelez immédiatement les secours. Enfin, un dernier conseil : n'appliquez pas de crème ou de pommade directement sur une brûlure, et n'utilisez pas de glace ou d'eau très froide, qui pourraient endommager la plaie.