Au cours de l'été 2022, les températures ont été supérieures à la moyenne dans la plupart des pays d'Europe, mais les taux de mortalité liés à la chaleur les plus élevés ont été observés dans les pays proches de la mer Méditerranée. Une nouvelle analyse réalisée par l'INSERM et l'Institut de Barcelone pour la santé globale souligne l'urgence d'une réponse plus efficace pour faire face à la canicule. Les chercheurs ont observé que les températures étaient supérieures à la moyenne dans la plupart des pays européens, mais que les taux de mortalité les plus élevés étaient concentrés dans les pays proches de la mer Méditerranée.
Plus de 61.000 décès en Europe dus à la chaleur en 2022
Selon l'analyse réalisée, il y aurait eu 61.672 décès attribuables à la chaleur en Europe entre le 30 mai et le 4 septembre 2022. Ces résultats sont préoccupants car ils mettent en évidence l'insuffisance des stratégies actuelles d'adaptation à la canicule. La France a été particulièrement touchée, avec une augmentation de température de +2,43 degrés par rapport aux moyennes de saison.
Canicule et décès : des projections pessimistes pour les années à venir
Les estimations basées sur l'étude réalisée suggèrent qu'en l'absence d'une réponse adaptative plus efficace, le continent pourrait faire face à de nombreux décès en excès chaque été dans les décennies à venir. Les chercheurs estiment qu'il pourrait y avoir en moyenne 68.116 décès liés à la chaleur chaque été d'ici 2030, 94.363 décès d'ici 2040 et 120.610 décès d'ici 2050.
Une vulnérabilité accrue des femmes et des personnes âgées
L'analyse a également révélé une plus grande vulnérabilité des femmes à la chaleur, en particulier chez les personnes âgées de plus de 80 ans. Le taux de mortalité chez ces personnes est supérieur de 27 % à celui des hommes. Les femmes âgées sont particulièrement exposées, ce qui implique une nécessité de prendre en compte les différences de genre et d'âge lors de l'élaboration de politiques d'adaptation à la canicule.