Pour éviter le sucre, l’aspartame n’est pas la solution idéale pour la santé. En effet, d’après un rapport de l'agence spécialisée de recherche sur le cancer de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), l'aspartame, un édulcorant présent dans les sodas light et de nombreux autres aliments, ne serait pas totalement inoffensif.
Aspartame : un lien avec le cancer du foie
Cet édulcorant artificiel hypocalorique, dont le pouvoir sucrant est environ 200 fois supérieur à celui du sucre, serait une cause "possible" de cancer, en particulier, pour le carcinome hépatocellulaire, qui est un type de cancer du foie, selon l'OMS.
Pour autant les recommandations en matière de consommation ne changent pas. En effet, en examinant les mêmes données, un autre groupe d'experts sélectionnés par l'OMS et un autre groupe des Nations unies, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), a déclaré qu'il considérait toujours que ce substitut du sucre était sans danger en quantités limitées.
"Nous ne conseillons pas aux consommateurs d'arrêter complètement de consommer (de l'aspartame)", a déclaré le Dr Francesco Branca, directeur de la nutrition à l'OMS. "Nous conseillons simplement d'en consommer avec un peu de modération".
Aspartame : les recommandations restent celles de 1981
Les experts des Nations unies ont évalué la sécurité de l'aspartame en 1981 et ont fixé la limite journalière de sécurité à un niveau de 40 milligrammes d'aspartame par kilogramme.
David Spiegelhalter, professeur émérite de statistiques à l'université de Cambridge, a déclaré que ces recommandations signifient que "les personnes moyennes peuvent boire en toute sécurité jusqu'à 14 canettes de boisson diététique par jour ... et même cette "limite quotidienne acceptable" comporte un important facteur de sécurité intégré".
Cette décision de l'OMS intervient quelques semaines après qu'elle ait déclaré que les édulcorants non sucrés n'aidaient pas à perdre du poids et pouvaient entraîner un risque accru de diabète, de maladie cardiaque et de décès prématuré chez les adultes.