Dans un rapport publié en septembre 2022, l’association Petits Frères des Pauvres avait observé qu’une personne âgée sur deux continue à avoir des relations intimes. Près de 91% en sont satisfaites. Au fil des années, des changements naturels peuvent toutefois survenir et entraîner des troubles sexuels chez les hommes et les femmes.
Des troubles érectiles chez l’homme et une excitation plus lente chez la femme
En 2021, l’Université de Limoges avait dévoilé les conclusions d'une recherche portant sur la sexualité et l’intimité des seniors. Les scientifiques avaient notamment constaté une augmentation des troubles sexuels, liés aux dysfonctions érectiles, chez les hommes âgés. Avec le temps, l’éjaculation est notamment plus lente à obtenir et la puissance éjaculatoire est diminuée. La rigidité de la verge peut également s’avérer insuffisante, en particulier si le patient présente des troubles urogénitaux ou une autre maladie.
Chez une femme, des difficultés sexuelles peuvent aussi apparaître avec l’âge. D’après l’étude française, l’excitation et la lubrification sont plus lentes. Après la ménopause, la femme peut être touchée par une sécheresse vaginale ou un affinement de la paroi vaginale, qui peut conduire à des irritations, voire à des douleurs lors des rapports. L’orgasme peut être plus court chez la femme âgée avec moins de contractions. Les chercheurs ont parfois identifié un déclin, mais pas une disparition de la libido chez les femmes seniors.
À l’heure actuelle, la sexualité des seniors reste un sujet tabou. Pourtant, il est important que les patients soient informés sur les potentielles maladies qui peuvent impacter la fonction sexuelle. Il ne faut donc pas hésiter à consulter. Le médecin peut prendre en charge les différents troubles ou orienter vers un spécialiste (urologue, andrologue…), afin de conserver une sexualité épanouie. De plus, les troubles de la vie sexuelle peuvent aussi être des symptômes de pathologies sous-jacentes, qui nécessitent des traitements spécifiques.