La prééclampsie est une complication de la grossesse qui peut entraîner un accouchement prématuré et même la mort. Selon les statistiques, elle touche environ 7 % des femmes enceintes. Une prise en charge rapide de cette maladie est le meilleur moyen de réduire sa survenue.
Des chercheurs de l'University of Virginia School of Medicine ont récemment fait une découverte majeure permettant d’identifier les futures mamans à risque.
Grossesse : des lipides spécifiques en cas de prééclampsie
En étudiant le plasma sanguin de 57 femmes enceintes au cours des 24 premières semaines de grossesse ainsi que la prévalence de la prééclampsie parmi elles, les chercheurs américains ont identifié des biomarqueurs liés à cette complication. En particulier, ils ont constaté des différences significatives dans les lipides bioactifs présents dans le plasma des mamans ayant fait une prééclampsie.
Cette découverte, présentée dans la revue Journal of Lipid Research, conduit les scientifiques à suggérer qu'une simple prise de sang pourrait être utilisée pour dépister les femmes enceintes à risque.
Prééclampsie : des tests sanguins pour prédire le risque
Pour l'équipe, chercher cette "empreinte lipidique" incriminante lors des tests sanguins permettrait de détecter précocement les femmes qui développeront une prééclampsie.
"L'application de notre méthode complète de profilage lipidique aux soins obstétricaux de routine pourrait réduire considérablement la morbidité et la mortalité maternelles et néonatales", a expliqué le professeur Charles Chalfant, auteur principal de l'étude, dans un communiqué. "Cela représente un exemple de la façon dont la médecine personnalisée pourrait relever un défi de santé publique important."
En identifiant les futures mamans à risque grâce à ce test, il serait possible de mettre en place des mesures préventives - comme la prise de faibles doses d'aspirine pendant la grossesse - et une surveillance appropriée pour minimiser la survenue de cette complication dangereuse pour la mère et le bébé.