- Selon une étude italienne, avoir une activité physique intensive quotidienne, comme la course, ralentit l'évolution de la maladie de Parkinson.
- L'exercice freine entre autres la propagation des agrégats pathologiques d'alpha-synucléine, responsables du dysfonctionnement graduel et progressif des neurones à dopamine de la substance noire du cerveau.
- Pour les chercheurs, l'activité sportive pourrait faire partie des options thérapeutiques non-médicamenteuses de la maladie de Parkinson proposées aux patients pour améliorer leur quotidien.
La maladie de Parkinson est une maladie neuro-dégénérative qui se caractérise par la destruction des neurones à dopamine de la substance noire du cerveau. Cela entraîne des troubles moteurs tels que la rigidité musculaire, le tremblement au repos et la lenteur des mouvements ainsi d'autres complications comme des troubles cognitifs qui ne peuvent être guéris. Mais un nouvel espoir naît pour les 167.000 personnes touchées par cette pathologie en France.
Parkinson : l'exercice intensif pourrait ralentir la maladie
Des scientifiques de plusieurs centres de recherche italiens ont découvert que l'exercice intensif, notamment la course, freine l'évolution de la maladie de Parkinson. Grâce à des tests menés sur des rongeurs, ils ont mis en évidence que des séances quotidiennes d'entraînement de 30 minutes sur tapis roulant permettent de ralentir la propagation des agrégats pathologiques d'alpha-synucléine, qui sont responsables du dysfonctionnement graduel et progressif des neurones à dopamine de la substance noire du cerveau.
L'équipe a aussi remarqué que l'exercice intensif augmentait les niveaux du facteur neurotrophique issu du cerveau (BDNF). Ce dernier interagit avec le récepteur NMDA du glutamate, permettant ainsi aux neurones du striatum, une région du cerveau impliquée dans la régulation du mouvement, de répondre plus efficacement aux stimuli. Cela contribue à améliorer la fonction motrice des personnes atteintes de la maladie de Parkinson.
Parkinson : le sport, nouvelle piste de traitement non-médicamenteux ?
Actuellement, le traitement de la maladie de Parkinson repose principalement sur des médicaments visant à restaurer les niveaux de dopamine dans le cerveau. Cependant, ces traitements peuvent avoir des effets indésirables et leur efficacité peut diminuer avec le temps.
Selon les chercheurs, leurs découvertes ouvrent la voie à l'identification de nouvelles cibles thérapeutiques de la maladie de Parkinson. Le professeur Paolo Calabresi, professeur de neurologie et auteur principal de l'article paru dans Science Advances, explique "Nous avons découvert un mécanisme jamais observé, à travers lequel l'exercice effectué dans les premiers stades de la maladie induit des effets bénéfiques sur le contrôle des mouvements qui peuvent perdurer dans le temps même après l'arrêt de l'entraînement". Il a ensuite ajouté dans un communiqué repris par Sci Tech Daily : "à l'avenir, il serait possible d'identifier de nouvelles cibles thérapeutiques et des marqueurs fonctionnels à considérer pour développer des traitements non-médicamenteux à adopter en association avec les thérapies médicamenteuses actuelles".