- Les jeunes, étant en détresse mais considérant leurs parents comme encourageants, ne présentaient pas un comportement difficile.
- La perception d'avoir été élevé dans un environnement positif peut servir de tampon contre les effets biologiques négatifs du stress.
- Les enfants et les adolescents ayant eu une éducation négative ne présentaient pas de réduction du tissu cérébral dans l'hippocampe, qui est essentielle pour l'apprentissage, la mémoire et la gestion du stress.
Depuis plusieurs années, l’éducation positive fait l’objet de débat. Pour rappel, elle comprend une série de techniques encourageantes et de soutien, telles que les félicitations pour une action réussie, le soutien émotionnel et l'affection, qui favoriseraient le bien-être et le développement de l'enfant. Récemment, des chercheurs de l’université de Pittsburgh (États-Unis) ont montré que l'éducation positive pouvait atténuer les effets du stress sur le cerveau et le comportement des jeunes.
Moins de problèmes de comportement chez les enfants ayant eu une éducation positive
Dans une étude, les scientifiques ont voulu déterminer si l'éducation positive protégeait contre le stress et les problèmes de comportement chez les enfants. Pour cela, ils ont recruté 482 jeunes âgés de 10 à 17 ans et ont analysé leurs scanners cérébraux. "Nous avons mesuré le tissu cérébral à l'aide de l'imagerie par résonance magnétique structurelle, ou IRM, une technique qui nous permet d'examiner la taille des régions du cerveau. Pour évaluer le stress, nous avons interrogé les enfants sur le nombre d'événements négatifs qu'ils avaient vécus", a précisé l’équipe dans un communiqué.
Selon les résultats, publiés dans la revue PNAS Nexus, les enfants qui avaient connu une plus grande détresse après avoir vécu des événements stressants (des violences physiques ou des négligences), mais qui considéraient leurs parents comme encourageants, présentaient moins de problèmes de comportement, comme le non-respect des règles ou une agression.
Éducation positive : aucune diminution du tissu cérébral dans l'hippocampe
"De précédentes recherches montrent qu'un stress plus important pendant l'enfance était corrélé à des volumes d'hippocampe plus faibles", ont indiqué les auteurs. Cette région du cerveau est essentielle pour l'apprentissage, la mémoire et la gestion du stress. Mais dans le cadre des travaux, ils ont constaté que la perception qu'ont les jeunes d'avoir reçu une éducation positive et encourageante avait servi de tampon contre les effets biologiques du stress. Même lorsque les jeunes présentaient des niveaux élevés de stress, ceux qui avaient eu une éducation positive ne présentaient pas de réduction du tissu cérébral dans l'hippocampe.
"Faire face au stress plus efficacement"
"Notre étude souligne l'importance de l'éducation positive pour favoriser le développement d'un cerveau sain et la résilience des enfants. En favorisant un environnement positif, les personnes qui s'occupent des enfants peuvent les aider à faire face au stress plus efficacement", ont écrit les chercheurs, qui veulent désormais comprendre quels aspects du stress sont importants. "Par exemple, les expériences menaçantes, comme la violence, peuvent influencer le cerveau et le comportement différemment des expériences de privation, comme le manque de nourriture."