- Aux États-Unis, de plus en plus d’adultes pratiquant le pickleball, un sport de raquette, souffrent d’entorses, de fractures ou de blessures de surmenage aux genoux, aux épaules et aux coudes.
- Selon un sondage, 33 % des Américains déclarent éviter de pratiquer un sport ou un loisir en raison d'une blessure persistante.
- 49 % des personnes interrogées reconnaissent qu'il ne vaut pas la peine de consulter un médecin pour une blessure sportive dont ils pensent qu'elle guérira d'elle-même.
Le pickleball est un sport de raquette, qui combine des éléments du tennis, du padel, du badminton et du tennis de table. En pleine expansion en France, cette activité, pratiquée en intérieur ou en extérieur, est née en 1965 aux États-Unis. Elle "connaît la plus forte croissance dans le pays et s'est avérée être un excellent moyen d'aider des millions de personnes à rester actives", a indiqué Orlando Health, un réseau privé à but non lucratif d'hôpitaux, dans un communiqué.
Pickleball : "de plus en plus de gens viennent pour des fractures, des entorses ou des blessures"
Bien qu'il s'agisse d'un jeu amusant, il n'est pas sans risques. Selon une enquête, réalisée par The Harris Poll et menée auprès de 2.076 adultes américains âgés de 18 ans et plus, les médecins constatent que de nombreux patients souffrent de blessures liées à la pratique du pickleball. "Comme le pickleball est une activité à impact relativement faible, beaucoup de gens pensent qu'ils ne se blesseront pas, mais nous voyons de plus en plus de gens qui viennent pour des fractures, des entorses ou des blessures de surmenage aux genoux, aux épaules et aux coudes. Toute blessure qui ne semble pas s'améliorer au bout de quelques jours doit être examinée par un spécialiste en orthopédie afin d'obtenir un diagnostic correct et un traitement efficace", a déclaré Luis Gandara, médecin du sport à l'Institut orthopédique Jewett d'Orlando Health.
Ignorer et jouer avec une blessure peuvent l’exacerber et conduire à une chirurgie
Selon le sondage, un tiers des Américains déclarent éviter de pratiquer un sport ou un loisir en raison d'une blessure persistante. Cependant, 49 % des adultes reconnaissent qu'il ne vaut pas la peine de consulter un médecin pour une blessure sportive dont ils pensent qu'elle guérira d'elle-même. "Jouer avec une blessure qui ne se résorbe pas avec du repos, de la glace et de l'élévation rend cette blessure de plus en plus instable. Si un patient vient nous voir immédiatement, il y a de bonnes chances que nous puissions le traiter avec des options moins invasives pour aider à la guérison de blessures courantes telles qu'une entorse ligamentaire, une déchirure musculaire ou une fracture de l'épine dorsale. En revanche, si l'on laisse une blessure s'aggraver au fil du temps sans intervenir, le patient est plus susceptible d'avoir besoin d'une intervention chirurgicale et d'une convalescence plus longue et plus difficile", a expliqué le médecin du sport.
Des cliniques orthopédiques sans rendez-vous
L’enquête révèle aussi que 44 % des adultes interrogés estiment que prendre un rendez-vous chez le médecin pour une blessure qui n'est pas trop douloureuse est "une tâche trop lourde". C'est pourquoi l'Institut orthopédique Jewett a ouvert plusieurs cliniques sans rendez-vous. "Contrairement aux urgences, les cliniques orthopédiques sans rendez-vous disposent de spécialistes capables d'évaluer les blessures sportives et de mettre immédiatement en place un traitement efficace, qu'il s'agisse de kinésithérapie ou de traitements non invasifs, tels que des injections, ou encore d'une orientation le jour même vers un type de chirurgien spécifique", a précisé Luis Gandara.