En mai dernier, une équipe chirurgicale de l’École de médecine de l’Université de Washington à Saint-Louis a réalisé la première greffe de foie robotisée aux États-Unis. Cette transplantation a été pratiquée à l’hôpital Barnes-Jewish sur un patient âgé d’une soixantaine d’années, qui souffrait d’un cancer du foie et d’une cirrhose causée par le virus de l’hépatite C.
Transplantation hépatite robotique : un premier succès aux États-Unis
Une transplantation hépatique est une intervention qui se déroule en deux temps. Le chirurgien retire le foie malade avant de greffer le foie sain provenant du donneur. Ces deux actes requièrent une parfaite synchronisation, car le foie ne doit pas rester trop longtemps privé de sang, afin de pouvoir à nouveau fonctionner.
La récupération après une greffe du foie peut parfois être longue. Dans certains cas, le receveur a besoin de six semaines avant de pouvoir marcher sans ressentir aucune gêne. Grâce à la chirurgie robotique mini-invasive, le patient américain a réussi à remarcher facilement, mais il a également repris rapidement le golf et la natation. "La transplantation a été un succès : l'opération s'est déroulée sans problème, le nouveau foie a commencé à fonctionner immédiatement et le patient s'est rétabli sans aucune complication chirurgicale", a affirmé le chirurgien Adeel Khan, chef de l'équipe qui a réalisé l’intervention et professeur agrégé de chirurgie à la faculté de médecine de l’Université de Washington.
Greffe de foie robotisée, une intervention moins invasive et moins douloureuse
L’utilisation de la robotique permet aussi de réaliser des incisions plus petites, qui provoquent moins de douleurs en post-opératoire. Lors de cette transplantation hépatique robotisée, l’équipe médicale a pratiqué une incision verticale entre les muscles abdominaux, afin de retirer l’organe malade et de placer le greffon, autrement dit le nouveau foie. Cette incision était plus petite que celle de la greffe traditionnelle et n’a pas nécessité de couper les muscles abdominaux, ce qui a réduit la durée de rétablissement. La rémission du patient américain s’est donc bien déroulée, mais il a toutefois dû rester plus longtemps à l’hôpital, car il a présenté des symptômes cognitifs inhabituels à la suite de l’intervention.
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