- Différents facteurs peuvent favoriser l’apparition du diabète de type 2 comme une mauvaise alimentation, la sédentarité ou encore le tabagisme.
- L’heure du petit-déjeuner pourrait également impacter l’incidence du diabète de type 2.
- Avoir l’habitude de dîner tôt permettrait une diminution du risque de diabète de type 2.
Le diabète de type 2 est causé par une mauvaise utilisation de l’insuline par les cellules de l’organisme. Plusieurs facteurs peuvent favoriser son apparition comme une prédisposition génétique, une alimentation déséquilibrée, une sédentarité ou un tabagisme. Selon une nouvelle étude publiée dans l’International Journal of Epidemiology, l'heure des repas pourrait également jouer un rôle clé dans la survenue de cette pathologie.
Comment l’heure du petit-déjeuner affecte la glycémie et les niveaux d’insuline ?
Lors de ces travaux, les chercheurs de l’organisme ISGlobal (Espagne) et de l’Inserm (France) ont examiné l’association entre la fréquence ainsi que le moment des repas, et l’incidence du diabète de type 2 chez 103.312 adultes. Les volontaires ont rempli des carnets alimentaires en ligne où ils ont mentionné ce qu’ils ont mangé et bu sur une période de 24 heures pendant trois jours non-consécutifs. Ils ont également indiqué l’heure des différents repas.
Les scientifiques ont ensuite calculé la moyenne des données alimentaires pour les deux premières années de suivi et ont évalué la santé des participants au cours des années suivantes (environ sept ans).
Prendre ses repas tôt réduit l’incidence du diabète de type 2
Au cours du suivi, 963 nouveaux cas de diabète de type 2 ont été diagnostiqués. D’après les conclusions, les risques de développer la pathologie était significativement plus élevés parmi les personnes qui prenaient leur petit-déjeuner après 9 heures par rapport à celles qui le prenaient avant 8 heures. "Biologiquement, c'est logique, car on sait que le fait de sauter le petit-déjeuner affecte le contrôle du glucose et des lipides, ainsi que les niveaux d'insuline", a indiqué Anna Palomar-Cros, première auteure de l’étude et chercheuse à l’ISGlobal.
L’étude a aussi démontré qu’un dîner tardif, après 22 heures, peut augmenter le risque de diabète de type 2. "Nos résultats suggèrent qu'un premier repas avant 8 heures et un dernier repas avant 19 heures peuvent contribuer à réduire l'incidence du diabète de type 2", a affirmé Manolis Kogevinas, chercheur à l'ISGlobal et co-auteur de l’étude. Une alimentation plus fréquente, environ cinq repas par jour, était toutefois associée à une incidence plus faible de la pathologie.