Les feuilles de pissenlit, le topinambour, l'ail, les poireaux et les oignons. Voici la liste des cinq meilleurs aliments pour notre microbiote selon des travaux présentés lors du congrès Nutrition 2023 de l’American Society for Nutrition. La raison est qu’ils ont une forte teneur en prébiotiques.
Les prébiotiques, essentiels pour le microbiote
Le microbiote intestinal est l’ensemble des micro-organismes présents dans notre tube digestif. Il influence une grande partie de l’organisme : le système immunitaire, le cerveau, le système cardio-vasculaire, etc.
“Les probiotiques sont des microorganismes vivants qui, ingérés en quantité adéquate, vont apporter un bénéfice au fonctionnement de notre organisme, d’après l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Il s’agit essentiellement de bactéries (bifidobactéries, lactobacilles, lactocoques…), mais aussi de levures (saccharomycètes). (...) Les prébiotiques sont quant à eux des molécules dont se nourrissent ces “bonnes” bactéries qui résident dans notre intestin. Leur consommation participe donc également à la santé du microbiote intestinal, et par conséquent à la nôtre !”
Pour arriver à cette liste de cinq aliments riches en prébiotiques, les scientifiques ont analysé la teneur en prébiotiques de milliers d'aliments en faisant une méta-analyse des travaux déjà existants sur ce sujet. Les feuilles de pissenlit, le topinambour, l'ail, les poireaux et les oignons se sont démarqués par leur forte teneur : ils contiennent entre 100 à 240 milligrammes de prébiotiques par gramme d'aliment (mg/g).
Des aliments riches en fibres
Autre avantage de ces cinq aliments : ils sont riches en fibres. “Nous ne mangeons généralement pas assez de fibres, d’après le Vidal. En un siècle, la consommation de fibres est passée de 30 à 35 grammes (g) par jour à 15 ou 20 g. (...) Les apports quotidiens recommandés pour un bon transit intestinal sont de l’ordre de 30 à 45 g de fibres par jour, dont une majorité issue des céréales.” Ainsi, consommer ces cinq aliments riches en fibres serait aussi bénéfique pour le transit, pour la gestion du poids, la bonne digestion, la limitation du mauvais cholestérol sanguin, etc.
"De multiples formes d'oignons et d'aliments apparentés sont présents dans différents plats en tant qu'arômes et ingrédients principaux, explique Cassandra Boyd, autrice principale, dans un communiqué. Ces aliments sont couramment consommés par les Américains et constituent un objectif atteignable pour que les gens augmentent leur consommation de prébiotiques.”
À l’avenir, les chercheurs comptent mener de nouvelles recherches pour comprendre l'impact de la cuisson sur le contenu prébiotique.