- Un nouvel indice "Régime alimentaire planétaire" développé par des chercheurs démontre que certains aliments peuvent aider à vivre plus longtemps et à protéger la planète.
- Les recommandations sont basées sur une consommation prédominante de légumes, de verdure, de fruits et de céréales complètes, et sur une consommation réduite de viande, de poisson, d'œufs, de céréales raffinées et de tubercules.
- Suivre ce régime permet de minimiser son impact sur l'environnement et de diminuer les risques de décès dûs aux maladies chroniques de 25 %.
Et si privilégier une alimentation végétarienne faisait partie des nouvelles stratégies visant à améliorer la santé publique et à faire face à la crise climatique ?
C’est ce que proposent des scientifiques qui ont développé un nouveau score alimentaire qui intègre les meilleures preuves scientifiques actuelles des effets de l'alimentation sur la santé et l'environnement, appelé "Planetary Health Diet Index" (PHDI), ou indice "Régime alimentaire planétaire".
L'alimentation a un réel impact sur la santé et l'environnement
D’après les chercheurs, les aliments bénéfiques pour la santé et l'environnement sont les céréales complètes, les fruits, les légumes non féculents, les noix et les huiles non saturées, alors que les œufs et les viandes rouges et transformées sont néfastes.
Les aliments d'origine végétale sont en effet "associés à la fois à un risque plus faible de maladies chroniques telles que les maladies cardiaques, le cancer colorectal, le diabète et les accidents vasculaires cérébraux, et à un impact réduit sur l'environnement en termes de facteurs tels que l'utilisation de l'eau, l'utilisation des terres, la pollution par les nutriments et les émissions de gaz à effet de serre", rappellent les auteurs.
Quand le régime alimentaire permet de vivre plus longtemps...
D’après leurs travaux présentés lors de NUTRITION 2023, qui se tient jusqu'au 25 juillet à Boston, aux Etats-Unis, les personnes qui avaient le meilleur score de PHDI étaient 25 % moins susceptibles de mourir au cours d'une période de suivi de plus de 30 ans que celles qui suivaient un régime alimentaire moins respectueux de la santé et de l'environnement.
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont utilisé PHDI pour analyser les résultats de plus de 100.000 participants à deux grandes études de cohorte menées aux États-Unis. L'ensemble des données comprenait plus de 47.000 décès au cours d'une période de suivi s'étendant sur trois décennies, de 1986 à 2018.