- Nos habitudes alimentaires sont déterminées en partie par nos gènes, d’après des chercheurs.
- Ils en ont découvert plus de 500 sur un nombre total de 21.000 gènes humains.
- La génétique joue cependant un rôle beaucoup moins important que tous les facteurs environnementaux dans la consommation alimentaire.
"Dis-moi quels sont tes gènes je te dirai ce que tu manges” : c’est en substance ce qu’on découvert des chercheurs américains.
En effet, d’après des travaux présentés le 22 juillet dernier, lors de la réunion NUTRITION 2023, à Boston aux Etats-Unis, ce que l’on aime manger serait aussi une question de gènes.
Comment les gènes influencent ce que l'on mange
L’analyse des données de 500.000 personnes a ainsi révélé environ 500 gènes directement associés à la consommation d'aliments, comme les poissons ou les fruits.
"Certains gènes que nous avons identifiés sont liés aux voies sensorielles - notamment celles du goût, de l'odorat et de la texture - et peuvent également augmenter la réponse de récompense dans le cerveau", explique Joanne Cole, chef de l'équipe de recherche et professeur adjoint au département d'informatique biomédicale de l'école de médecine de l'université du Colorado, aux Etats-Unis.
ll pourrait ainsi être possible d'utiliser ces nouvelles connaissances pour adapter les aliments aux prédispositions génétiques d'une personne : "Si nous savons qu'un gène codant pour un récepteur olfactif dans le nez augmente l'appétence d'une personne pour les fruits et stimule la réponse de récompense dans le cerveau, les études moléculaires de ce récepteur pourraient être utilisées pour identifier les composés naturels ou synthétiques qui se lient à lui", a déclaré Joanne Cole. "Ensuite, nous pourrions voir si l'ajout de l'un de ces composés à des aliments sains rend ces aliments plus attrayants pour la personne concernée.”
Les choix alimentaires reposent sur plusieurs facteurs
Cependant, l’étude montre surtout que les gènes ne sont qu’un facteur infime qui entre en ligne de compte dans les aliments que nous choisissons de consommer.
Ce choix est d’abord largement influencé par des facteurs environnementaux tels que notre culture, notre statut socio-économique et l'accessibilité des aliments, expliquent les auteurs. Les facteurs de santé comme l'hypercholestérolémie ou le diabète, le poids corporel, l’état du microbiote (l’ensemble des bactéries intestinales) sont également à prendre en ligne de compte.
Cette réalité présente donc un défi dans l'identification des gènes liés à l'alimentation qui pourrait contribuer à améliorer la nutrition personnalisée et la santé en générale, d'après les scientifiques.