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Facteurs environnementaux

Endométriose : l'exposition au cadmium augmente les risques

Une nouvelle étude révèle un lien entre les niveaux de cadmium dans l'urine des femmes et l'endométriose.

Endométriose : l'exposition au cadmium augmente les risques SewcreamStudio/istock




L'ESSENTIEL
  • Les femmes ayant des concentrations élevées de cadmium dans leur urine sont plus susceptibles de souffrir d'endométriose.
  • Le cadmium est un métal, utilisé dans de nombreux procédés industriels comme la fabrication des accumulateurs électriques ou de pigments. Il est aussi présent dans la fumée de cigarette ou dans les légumes ayant poussé dans des sols contaminés.
  • Les chercheurs ont indiqué que des travaux supplémentaires étaient nécessaires pour confirmer leur découverte.

L'endométriose est une maladie gynécologique qui se caractérise par la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l'utérus, généralement dans la cavité pelvienne. Malgré sa prévalence élevée (une femme sur dix), il existe encore de nombreuses interrogations sur les facteurs de risque qui contribuent au développement de la pathologie. Une étude de la Michigan State University, publiée dans la revue Human Reproduction, offre une avancée sur la connaissance des facteurs des risques environnementaux.

Endométriose : des risques plus que doublés avec des taux élevés de cadmium

Les auteurs de cet article scientifiques ont mis en lumière l'existence d'un lien entre l'endométriose et le cadmium, un métal toxique présent dans l'environnement, notamment dans les sous-produits de la métallurgie du zinc, la fumée de cigarette ou encore certains aliments contaminés. Ce dernier est un «métalloestrogène»: c'est-à-dire qu'il peut agir comme l'hormone œstrogène.

S'appuyant sur les dossiers de la National Health and Nutrition Examination Survey, les scientifiques ont placé les femmes en quatre classes (ou quartiles) en fonction des taux de cadmium retrouvés dans leur urine, allant du niveau le plus faible (groupe 1) au niveau le plus élevé (groupe 4). Les résultats ont révélé que les participantes appartenant aux deuxième et troisième quartiles étaient deux fois plus susceptibles de recevoir un diagnostic d'endométriose que celles du premier. De plus, les femmes avec les taux les plus élevés de cadmium (quartile 4) présentaient une prévalence accrue de 60 % de l'endométriose.

Endométriose : une nouvelle piste de recherche

"En examinant les facteurs de risque environnementaux tels que le cadmium métallique, nous nous rapprochons de la compréhension des facteurs de risque de cette maladie", a expliqué la première auteure de l'étude, Mandy Hall, analyste de données au département d'épidémiologie et de biostatistique de la MSU, dans un communiqué.

Les résultats soulignent l'importance de la prévention et de la réduction de l'exposition au cadmium, notamment en évitant la fumée de cigarette et en adoptant une alimentation saine et équilibrée. De plus, cette étude ouvre la voie à de nouvelles pistes de recherche pour mieux comprendre cette maladie gynécologique complexe et développer de nouvelles approches de traitement et de prise en charge pour les femmes atteintes d'endométriose.

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