Des nouveautés encourageantes ont été présentées lors du 12ème congrès de l’«international Aids Society » (IAS) qui s’est déroulé du 23 au 26 juillet 2023, à Brisbane (Australie).
Cette association reconnue, spécialisée dans la lutte contre le SIDA (Syndrome de l’immunodéficience acquise) et le VIH (Virus de l’immunodéficience humaine), a mis en avant les résultats d’études récentes concernant les traitements du VIH à longue durée d’action et à libération prolongée, mais aussi la nécessité d’une meilleure écoute du patient.
Dans son éditorial du numéro spécial consacré à ces nouveautés, l’AIS a insisté sur le fait que "les schémas thérapeutiques à longue durée d'action et à libération prolongée ont le potentiel de remodeler le paysage du traitement et de la prévention du VIH grâce à des schémas posologiques qui se mesurent en mois plutôt qu'en jours". Les injections ou prises orales de ces médicaments sont donc moins fréquentes et donc plus espacées. Ce qui représente imparablement un énorme confort pour les patients. On est bien loin des conditions de prise du premier traitement antirétroviral apparu en 1987 !
Une adhésion grandissante des patients à leur traitement
L’AIS a également insisté sur le fait que la prise en compte des préférences thérapeutiques des patients était primordiale, en s’appuyant sur les résultats d’une récente étude américaine qui montre que les comprimés oraux à longue durée d’action sont préférés au traitement oral quotidien ainsi qu'aux implants annuels et aux injections.
Les progrès récents de la thérapie antirétrovirale à longue durée d'action pourraient donc offrir de nouvelles options thérapeutiques aux patients et ainsi diminuer les obstacles à l'adhésion des malades à leurs traitements. N’oublions pas que la participation active du patient dans le choix de son traitement est nécessaire à son efficacité.
Des traitements en constante évolution avec un meilleur confort des patients
Lors de ce congrès, il a également mentionné que l’utilisation d’un anneau vaginal mensuel contenant de la dapivirine, utilisable par les femmes à haut risque d'acquisition du VIH, a reçu l'approbation réglementaire dans plusieurs pays africains et un avis positif de l'Agence européenne des médicaments. Il est en cours d'examen par d'autres organismes de réglementation.
Les traitements préventifs et curatifs du VIH ainsi que de la maladie qu'il génère (SIDA) sont donc en constante évolution. Nous sommes bien loin des années de craintes engendrées par la découverte du VIH il y a 40 ans et de l’absence de traitement ! Le regard sur la maladie et les personnes atteintes a donc évolué et les traitements sont de plus en plus puissants, plus efficaces et de mieux en mieux tolérés. Et c’est tant mieux.